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du 11 au 14 février 2007 (semaine 07)
 

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2007-02-14 -
AUCUNE LOI HUMAINE NE PEUT MODIFIER LA LOI NATURELLE

Benoît XVI a rappelé, le 12 février " l'inaliénable valeur de la loi naturelle pour un progrès réel et cohérent de la vie personnelle et de l'ordre social"..."chaque institution juridique doit respecter le message éthique inscrit dans l'être humain."

Recevant les participants du Congrès international sur le droit naturel, qui vient de se tenir à Rome, Benoît XVI a rappelé l'impérieuse nécessité de respecter le message éthique inscrit dans l'être humain même.

Il constate certes les grands acquis positifs du progrès, mais aussi "les menaces d'une destruction de la nature... Il y a un danger moins visible quoique très préoccupant. La connaissance toujours plus profonde des structures rationnelles de la matière nous voile de plus en plus la source de la raison créatrice".
 
Il est donc nécessaire de revenir à la réflexion sur la "loi naturelle, d'en retrouver la vérité, valable pour tous". Cette loi "a pour premier principe général de faire le bien et de refuser le mal", et "tous les autres principes réglant l'éthique des droits et devoirs universels en découlent".
 
"Le respect de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle vient de ce qu'elle n'appartient pas à l'homme, étant un don gratuit que Dieu lui fait". Un autre principe fondamental est "la recherche de la vérité, préalable obligatoire à une authentique maturation de la personne", ce qui va de pair avec la liberté humaine. Partagée, "cette harmonie de la liberté ne réside que dans ce qui est commun, la vérité de l'être, le message même de l'être, c'est à dire finalement la loi naturelle".
 
Puis Benoît XVI a rappelé la nécessité de voir la justice et la solidarité suivre "des normes infrangibles qui ne dépendent pas de la volonté du législateur ni de la sanction politique. Ces normes précédent en effet toute loi humaine, et de ce fait elles ne supportent aucune dérogation de qui que ce soit".  
 
"La loi naturelle -a-t-il affirmé- est la source d'où jaillissent les droits fondamentaux et les impératifs éthiques qui doivent être honorés. Dans l'éthique et la philosophie du droit actuelles, les postulats du positivisme juridique sont largement diffus. Par conséquence, la législation devient souvent seulement un compromis de divers intérêts: on cherche à transformer en droits des intérêts privés ou des souhaits qui sont en opposition aux devoirs dérivants de la responsabilité sociale".

"Il est important de rappeler que dans cette situation chaque institution juridique, au niveau national comme international, tire sa légitimité de l'enracinement dans la loi naturelle, dans le message éthique inscrit dans l'être humain même... La connaissance de cette loi...augmente avec le progrès de la conscience morale.

... "Aucune loi faite par les hommes ne peut donc bouleverser la norme écrite par le Créateur sans que la société ne soit dramatiquement blessée en ce qui constitue son fondement de base".
   
... "Se fier aveuglément à la technique comme au seul garant du progrès, sans offrir en même temps un code éthique reviendrait à faire violence à la nature humaine avec des conséquences dévastatrices pour tous".
  
"Les scientifiques doivent également nous aider à mieux comprendre notre responsabilité envers l'homme et la nature qui lui a été confiée. Il est possible de développer sur cette base un dialogue fécond entre croyants et non croyants, entre théologiens, philosophes, juristes et hommes de science pour offrir au législateur un précieux matériel pour la vie personnelle et sociale".
 
Il a conclut en demande qu'on " arrive à une conscience toujours plus grande de l'inaliénable valeur de la Lex Naturalis en faveur d'un progrès réel et cohérent de la vie personnelle et de l'ordre social".

Sans intervenir dimanche, même par allusion, au scrutin en cours au Portugal, Benoît XVI a critiqué lundi les lois qui "affaiblissent" la famille et "pénalisent" l'ordre social après l'adoption par le gouvernement italien d'un projet de législation sur les unions libres et du référendum légalisant l'avortement au Portugal.(source : VIS)

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