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du 15 au 18 février 2007 (semaine 07)
 

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2007-02-18 -
POUR PRÉPARER LA RENCONTRE DU CELAM

Les 20 représentants pontificaux en Amérique latine ont été réunis à Rome du 15 au 17 février 2007 pour préparer la 5e Assemblée générale des Conférences épiscopales d’Amérique latine (CELAM), selon les orientations de Benoît XVI.

Sous la présidence du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, les diplomates du Saint-Siège ont été invités à "un échange de vue, d’informations et de réflexion" sur la situation sociale, religieuse et ecclésiale de l’Amérique latine. Une réunion analogue a eu lieu à Saint-Domingue du 5 au 7 novembre 1990, pour la préparation de l’assemblée précédente.

Il s’agissaitt pour les représentants du Pape et les responsables de la Curie romaine de se pencher sur les « défis sociaux et pastoraux » qui se proposent à la société et à l’Eglise dans ce sous-continent, que Jean-Paul II appelait « continent de l’espérance », du fait du nombre élevé des catholiques, soit 480 millions pour une population de 600 millions d’habitants, environ.

La première intervention, du cardinal Giovanni Battista Re, concernait la prochaine assemblée du CELAM. Parmi les autres interventions, celle du cardinal Claudio Hummes, préfet de la congrégation pour le Clergé était un exposé sur la situation du clergé et les mouvements évangéliques, souvent appelés "sectes". Par ailleurs, d'autres services romains avaient élaboré différents rapports pour cette réunion : pour la Vie consacrée, l’Education catholique, la Famille, Justice et Paix, et pour la Promotion de l’unité des chrétiens.

L’Amérique latine, soit un tiers des catholiques du monde, reste au cœur de la géopolitique spirituelle du Pape, en même temps que l'émergence de l'Asie et la consolidation des chrétientés d'Afrique.Saint-Siège. Avec la mise en sourdine de l’élan "révolutionnaire" de la théologie de la libération, ont fleuri les mouvements évangéliques et des plus en pluspuissantes et les petites Eglises pentecôtistes qui grignotent annuellement 1 à 2 % des fidèles à la communauté catholique.

En le recevant, samedi 17 février,
Benoît XVI leur a tracé tout un programme :"Consolider les liens de communion entre les Églises particulières et le successeu de Pierre" dans un dialogue et la collaboration avec la société civile "pour réalise le Bien commun".

Il les a exhortés à reprendre les orientations de l'Exhortation postsynodale "Ecclesia in America", pour un nouvel élan missionnaire qui tienne compte de la vocation originale de l'identité latino-américaine, faite "d'une zone géographique commune, de la foi chrétienne, de la langue et de la culture qui les a définitivement unis au travers du cheminement de l'Histoire."

"Cette vaste zone latino-américaine s'insère dans la dynamique mondiale et est conditionnée par les conséquances de la globalisation"... "L'Église se trouve en sintonie avec toutes les aspirations légitimes des peuples pour une plus grande harmonie, une coopération et une rcherche de ce qui leur est propre."

..."Une correcte formulation de telles relations ne peut pas ne pas tenir compte du rôle historique, spirituel, culturel et social de l'Église catholique en Améique Latine...Ce rôle continue d'être premier grâce à la fusion de l'antique et riche sensibilité des peuples indigènes avec le christianisme et avec la culture moderne."

..."On ne peut affirmer qu'il y a une opposition entre la richesse et la profondeur des cultures précolombiennes et la foi chrétienne. On ne peut présenter cette dernière comme imposée de l'extérieur, comme une aliénation pour les peuples de l'Amérique latine."

Le Pape demande également que l'Église confirme sa présence face aux "sectes" et à la société hédoniste, par une réponse adéquate, par un appel à une adhésion au Christ qui soit celle d'une foi "mature" et pleine de joie.

A propos de la famille "qui est une des caractéristiques de la culture latino-américaine", il a dénoncé les pressions des "lobbies" qui agissent en faveur de lois contre la famille : c
'est seulement sur "l'amour conjugal d'un homme et d'une femme" que l'on peut construire "une communauté digne de l'être humain".

Dans ce sens, il a cité le phénomène des migrations, souvent liés aux problèmes familiaux.

Enfin il a demandé que soit développée une plus grande présence de l'Église dans les moyens de communications, une présence dynamique ^pour qu'elle soit efficace. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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