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du 15 au 18 février 2007 (semaine 07)
 

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2007-02-18 - Portugal
CE QUI EST LÉGAL N'EST PAS NÉCESSAIREMENT MORAL


Au lendemain du référendum sur l’avortement, la Conférence épiscopale portugaise s'est réunie à Fatima. Au terme de cette réunion, son président a déclaré : ce qui "peut être légal, n’est pas nécessairement moral".

" Ce n’est pas le fait que l’Etat élabore une loi qui peut transformer le ‘mal intrinsèque’ en un bien pour la société".
Le président  de la Conférence épiscopale, Mgr Jorge Ortiga, archevêque de Braga, rappelle aussi que la question de l’avortement ne se résout pas "par un légitime instrument démocratique, mais requiert une dynamique collective de solidarité entre les femmes, les parents, les familles". 

Dans une analyse ,personnelle et non officialisée, des résultats du référendum, marquée par la victoire du "oui", il souligne que les résultats d'une votation ne modifie en rien les fondements naturels et éthiques que l'Église rappelle dans ses enseignements. "L’Eglise a proposé, à l’occasion de ce référendum superflu, un éclairage des consciences, qui est, lui, manifestement opportun et permanent, qui ne s’éteint pas comme le délai d’une campagne". 

Il
estime donc que "ce résultat n’est pas décisif parce que l’Eglise a toujours considéré que la question de la vie ne peut être soumise à référendum". La vie est un don inviolable, un droit fondamental de tous les êtres humains et comme tel, doit être accueillie et promue dans toutes ses dimensions et dans un cadre universel”. 

"
Choisir la vie n’est pas seulement l’affaire d’un jour, une question de vote" mais "une option permanente qui donne un sens aux engagements du passé et aux défis qui se présentent à nous". 

"L’Eglise continuera, dans son rôle de dénonciation prophétique et de solidarité active, à condamner l’erreur avec fermeté, et à accueillir le pécheur dans la miséricorde."

Vendredi 16 février, en conclusion de cette réunion extraordinaire, les évêques ont
appelé le gouvernement et la société civile à soutenir davantage les mères et les familles afin de transformer la dépénalisation de l'avortement en une "loi inutile".

Par ailleurs les médecins catholiques qui seront amenés à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse ne devront "pas hésiter à faire appel au droit d'objection de conscience", poursuit le texte du communiqué publié à cette occasion. (information : conférence épiscopale)

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