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2007-02-18 - Grèce
LÉNINE SUR LA FRESQUE D'UNE ÉGLISE

L'Eglise orthodoxe de Grèce mène une enquête s'interroge pour savoir qui a donné son feu vert à la présence d'une fresque à l'effigie de Lénine dans l'église de la Sainte-Vierge d'Axioupolis, une petite ville du nord de la Grèce.

L'évêque du diocèse local est amené à donner des explications écrites et dire comment cette effigie a pu apparaître à l'intérieur de l'église, préciser si le choix du sujet a été entériné par la commission diocésaine ad hoc et si l'auteur de la fresque en question possédait un diplôme de peintre d'icônes.

Vladimir Lénine est en effet représenté en train de couper la barbe de Saint-Luc le Chirurgien, un prélat russe ex-médecin persécuté par les bolcheviks et béatifié en 2000.

Les fresques de l'église représentent également des saints chinois illustrant les massacres de missionnaires perpétrés au cours de l'insurrection des Boxers. On y voit aussi une image du célèbre poète Homère dont on doute de l'existence historique, qui vivait en tout cas bien des siècles avant l'apparition du christianisme et vénérait les dieux antiques.

Les autorités de l'Église orthodoxe de Grèce n'ont pas apprécié les sujets inhabituels choisis pour les fresques de l'église d'Akioupolis.

Quoi qu'il en soit, du point de vue des traditions de la peinture religieuse, bien des fresques novatrices n'ont rien de très extraordinaire.

D'autre part, le Christ, la Sainte Mère de Dieu Marie et les Saints ne sont pas les seuls personnages qui, au fil des siècles, ont été représentés sur les fresques, mosaïques et icônes ornant les murs des églises. Ainsi des effigies des philosophes Diogene, Aristote et Platon, de l'historien Plutarque, des dramaturges Ménandre et Euripide sont visibles dans des églises médiévales.

Il en est de même de nos jours, pour une église orthodoxe roumaine qui s'est dotée d'une fresque représentant Jean-Paul II, Mikhaïl Gorbatchev, et le président des Etats-Unis, George Bush senior. Les deux politiques et le souverain pontife prêchent devant une carte du monde en toile de fond. (source : Ria Novosti)

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