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du 22 au 24 février 2007 (semaine 08)
 

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2007-02-24 - Nicaragua
POURQUOI PAS UN CARDINAL DANS LE GOUVERNEMENT


Le président du Nicaragua Daniel Ortega a écrit le 22 février au pape pour solliciter l'autorisation d'intégrer l'ancien archevêque Miguel Obando au sein de son gouvernement comme coordinateur de la Commission de réconciliation et de paix.

Il a précisé qu'il avait demandé au pape de faire preuve de "compréhension", assurant que la mission du coordinateur de la Commission de réconciliation et de paix n'était "ni politique, ni gouvernementale mais fondamentalement chrétienne et basée sur la solidarité".

La proposition du président nicaraguayen a provoqué une polémique au Nicaragua dans les cercles politiques et religieux, la Constitution du pays n'autorisant pas la présence de l'Eglise catholique au sein de la puissance publique.

De son côté,
Mgr Obando, 81 ans, archevêque de Managua de 1970 à 2005, a accepté la proposition, avant de souligner: "J'ai déjà été président de la Commission de réconciliation lors de la guerre entre le Front sandiniste et la Contra".

Opposé à l'Eglise durant la guerre civile dans les années 1980, accusée de soutenir l'opposition de droite et pro-américaine au gouvernement sandiniste, M. Ortega a officiellement scellé en 2004 la réconciliation du clergé avec le Front sandiniste de libération nationale (FSLN, gauche).

Lors de sa première arrivée à la présidence en 1979, Ortega avait inclus dans son gouvernement des prêtres de la "théologie de la libération", malgré l'opposition du Vatican: Miguel D'Escoto fut ministre des Affaires étrangères, Fernando Cardenal ministre de l'Education et son cousin, le poète Ernesto Cardenal, ministre de la Culture. Le cardinal Obando n'a plus d'activités au sein de l'Eglise du Nicaragua. (information : ACI)

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