Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
25 au 28 février 2007 (semaine 09)
 

-
2007-20-28 -
LA DÉCHIRURE INTÉGRISTE PERDURE

L'archevêque de Paris a voulu rappeler, trente ans jour pour jour après l’occupation de force par des intégristes de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, la déchirure de l'acte schismatique de Mgr Lefebvre. "Cette déchirure demeure."

Par un communiqué au ton très ferme, Mgr André Vingt-Trois a voulu rappeler "la rupture" que "bien des chrétiens assistant aux offices religieux de Saint-Nicolas-du-Chardonnet ignorent".

" Il y a trente ans, des prêtres et des chrétiens ont occupé par force et contrairement à la loi une église de Paris, Saint  Nicolas-du-Chardonnet. Ils en ont chassé le curé et les prêtres légitimes, et ils ont privé les fidèles de l’usage de leur église paroissiale. Onze ans plus tard, les prêtres occupant cette église ont adhéré à l’acte schismati  que de Mgr Marcel Lefebvre du 30 juin 1988. La déchirure était consommée. Cette déchirure demeure."

Le communiqué insiste sur le fait que les prêtres officiant actuellement à Saint-Nicolas-du  Chardonnet "ne sont pas incardinés au diocèse de Paris ni dans un autre diocèse ni dans une communauté de l’Église catholique. Ils n’ont reçu aucune mission de l’archevêque de Paris."

Il met en évidence que le problème vient de l’état d’esprit des occupants et non du diocèse. "Ils ne reconnaissent pas l’entière validité et la rectitude de l’enseignement"  de Vatican II, et restent sourds à la main tendue.  "Le pape Jean-Paul II a multiplié en vain les tentatives de dia logue pour le maintien et le rétablissement de l’unité, tant avant qu’après l’acte schismatique de Mgr Lefebvre. Le pape Benoît XVI poursuit cet effort pour ramener tous les fidèles catho liques dans l’unité."

Le communiqué se conclut par un appel à "tous les catholiques" de Paris de prier pour l’unité, qui "demeure un devoir pour tous les disciples de Jésus-Christ."

L'archevêque de Paris se situe ainsi clairement dans la ligne de son prédécesseur. En aucun cas, Mgr Vingt-Trois n’entend admettre une normalisation de ce qu’il con sidère comme un état de fait acquis par la force.

Une normalisation, par installation dans le temps, que pouvait laisser entendre la célébration de cet anniversaire, le 18 février, par Mgr Bernard Fellay. Dans son homélie, le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (ordonné évêque illicitement par Mgr Lefebvre en 1988) a justifié l’état de  "nécessité" qui a transformé cette "action héroïque" en  "acte de restitution au culte catholique romain de cette église".

"La Fraternité ne bougera pas",  a-t-il déclaré, estimant qu’il faut changer aussi "les principes morbides, empoisonnés qui paralysent l’Église depuis quarante ans",  visant " l’irénisme, l’œcuménisme, la liberté religieuse, la démolition de l’autorité personnelle et hiérarchique". (information : diocèse de Paris)  

Retour aux dépèches