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du 1 au 3 mars 2007 (semaine 09)
 

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2007-03-03 - Colombie
FAVORABLE A L'USAGE DE LA FORCE


Au moment où le FARC se dissout en plusieurs fractions armées qui rendent incontrôlables les négociations de paix,
le cardinal Rubiano rejoint le point de vue du président Uribe et se montre favorable à l'usage de la force pour la libération des otages.

Pour la première fois en Colombie, un haut responsable dignitaire de l'Eglise se déclare favorable pour une libération par la force des otages enlevés par les Farc, tout en admettant qu'il y a des risques pour leur vie. Le cardinal Rubiano a souligné l'urgence de trouver une solution pour ces gens dont certains sont enlevés depuis neuf ans.

L'archevêque de Bogota, considère que le gouvernement, dans cette solution, a une grande responsabilité pour la vie et la liberation des personnes. La force ne doit cependant être utilisée qu'en dernier ressort. Ce sont les négociations avec les groupes de rebelles qui doivent avant tout être poursuivies le plus loin possible.

La Colombie est, selon les statistiques des militants des droits de l'homme, le pays au monde qui compte le plus d'enlèvements de personnes. Des groupes armés ou des bandes criminelles tentent par les enlèvements d'extorquer de l'argent pour les libérations ou d'émettre des exigences politiques.

Si la plus célèbre victime de ces groupes est l'ancienne candidate à la présidence Ingrid Betancour, Mgr Rubiano insiste pour ne pas oublier les milliers de Colombiens otages et victimes des extorsions de fonds pour leur libération.           

L'archevêque s'oppose à la démilitarisation d'une zone du département de "Valle del Cauca", que réclament les Farc. Ceux-ci exercent le chantage d'un échange entre les personnes séquestrées et les guérilléros emprisonnés. Pour Mgr Rubiano, c'est la guérilla qui séquestre des gens, et non le gouvernement.

Il demande aux familles de réfléchir s'il vaut mieux tenter une intervention rapide ou attendre de nombreuses années avec l'espérance d'une libération. En fait, plus de la moitié des Colombiens sont favorables à un échange des otages contre les rebelles emprisonnés. 32% s'expriment pour une tentative de libération par la force.

Pendant ce temps, le gouvernement colombien poursuit à Cuba son dialogue en vue de la paix avec le deuxième plus grand groupe de rebelles, le ELN (armée de libération nationale).

La Colombie est depuis 4 décennies confrontée à un combat armé où les accrochages entre les groupes rebelles, les paramilitaires et le gouvernement ont fait des milliers de victimes. En dépit des efforts de paix de plusieurs gouvernements colombiens et du désarmement d'environ 30.000 membres du groupe paramilitaire "Autodefensas Unidas de Colombia"(AUC), le recrutement de soldats se poursuit manifestement toujours. (Information : Agence Apic et kna)

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