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du 4 au 8 mars 2007 (semaine 10)
 

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2007-03-08 - A l'audience du mercredi
L'IDENTITÉ DE L'ÉGLISE ET SA MISSION


A l'audience générale, le Pape a poursuivi sa catéchèse sur les origines de l'Eglise et les P ères apostoliques, évoquant saint Clément, le troisième successeur de Pierre à la fin du 1er siècle.

Comme en fait foi saint Irénée de Lyon, cet évêque de Rome avait connu les Apôtres, "ayant encore leur prédication en mémoire et leur tradition sous les yeux".

Auteur de la célèbre Epître aux Corinthiens, qui constitue "la première application du primat romain après la disparition de Pierre", Clément y expose "la dialectique théologique, toujours actuelle, entre indicatif de salut et impératif moral". Il invite aussi à répondre "à l'annonce du salut par un engagement solide dans la conversion".

L'Epître permet à Clément de développer l'identité de l'Eglise et sa mission. En rappelant l'ancienne liturgie d'Israël, il révèle son idéal d'Eglise où "la nette distinction entre laïcs et  n'est pas opposition mais articulation d'un corps, d'un organisme aux fonctions variées".

Pour saint Clément l'Eglise "ne peut être un espace confus ou anarchique mais...un corps ordonné dans lequel chaque membre accomplit une mission selon sa vocation propre". Sa structure est sacramentale et non politique. C'est de la volonté divine, exprimée dans la liturgie, que découlent -a ajouté Benoît XVI- toutes nos positions".

La grande prière finale du texte de saint Clément de Rome revêt une grande importance. L'invocation pour les gouvernants, a souligné le Saint-Père, qui "après les textes de l'Ancien Testament constitue la plus ancienne prière en faveur des pouvoirs publics" contient "un l'enseignement guidant les chrétiens depuis des siècles dans leur rapport à la politique et à l'État".

Clément écrit peu après la mort de l'empereur Domitien, alors que la communauté chrétienne était très divisée, Clément demanda que l'on prie pour les institutions politique. "Cela prouve -a précisé le Pape- qu'après les persécutions les chrétiens priaient pour ceux mêmes qui les avaient pourchassés".

"En priant ainsi pour les autorités, Clément reconnaît la légitimité des autorités et de l'ordre politique établis par Dieu, tout en exprimant le désir de voir le pouvoir s'exercer dans la paix et la mansuétude. César n'est pas tout, il existe une souveraineté supérieure de la vérité que l'état doit reconnaître".(source : VIS)

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