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du 8 au 10 mars 2007 (semaine 10)
 

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2007-03-10 - Espagne
UN "REQUIEM" POUR CÉSAR BORGIA


La commémoration religieuse en Espagne, 500 ans après sa mort, de César Borgia, le fils cruel et cynique du pape d'origine espagnole Alexandre VI, n'est pas sans étonner.

Un requiem en l'honneur de celui qui servit de modèle au "Prince" de Machiavel est organiséen effet le dimanche 11 mars dans une église de Viana, une localité de Navarre où il trouva la mort le 11 mars 1507.

César Borgia (1475-1507), fils naturel du cardinal espagnol Rodrigo Borgia, qui devint le pape Alexandre VI en 1492, a incarné avec sa soeur Lucrèce les dérives de la papauté et d'une famille de la Renaissance dont la "légende noire" est entrée dans l'histoire. Chassé de Rome par le pape Jules II après de multiples méfaits et assassinats, il fut tué, à 31 ans, aux alentours de Viana, alors qu'il s'efforçait de prendre la ville d'assaut au nom du Royaume de Navarre.

Sa dépouille, d'abord placée dans l'église Santa Maria, en fut "expulsée" quelques années plus tard à l'instigation des autorités ecclésiastiques horrifiées par son passé, et enterrée sous la rue principale de la ville pour y être "piétinée". Ses ossements, récupérés au début du 19e siècle, furent finalement déposés en 1953 dans un petit sarcophage enterré près de l'entrée de l'église.

La cérémonie à l'église et d'autres événements en l'honneur de César Borgia organisés cette semaine à Viana ne représentent pas une "réhabilitation", mais la "commémoration" des facettes plus "positives" d'un personnage controversé, et le "requiem" est organisé "hors de l'eucharistie, après la messe dominicale", a indiqué le curé de la paroisse. "Il y aura une brève oraison devant les restes de César Borgia car, même si "sa biographie est un peu compliquée,
l'Eglise est pour tous ses fils", a-t-il ajouté. (information : EFE)

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