Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 mars 2007 (semaine 11)
 

-
2007-03-14 - Angola
L'ÉGLISE NE VEUT SE SUBSTITUER A PERSONNE

Le Président de la République a reçu vendredi 9 mars, à Luanda, une délégation de la Conférence Épiscopale d'Angola et Sao Tomé (CEAST), et ont échangé sur des questions liées à la reconstruction et au développement national.

Au cours de cette rencontre, le chef de l'Etat angolais, José Eduardo dos Santos a également abordé avec ses interlocuteurs d'autres questions liées à des communs.

S'adressant à la presse au terme de la rencontre d'environ 30 minutes, le président de la CEAST, et archévêque de Luanda, Mgr Damião Franklin, a dit que l'Eglise "est engagée et compromise à aider le peuple, dans les secteurs d'éducation, de santé et d'assistance sociale (...), ainsi que dans ce qui sera à notre portée".

Il a ajouté que "l'Eglise ne veut substituer à personne". Ce qu'elle fait, "c'est collaborer et offrir selon ses possibilités". Car ce serait un mirage si l'Eglise affirmait qu'elle peut résoudre tous les problèmes relatifs à la santé, a-t-il dit, avant d'ajouter que c'est un travail destiné au Gouvernement et aux autres institutions.

Dans le même temps, l'Église en Angola joue un rôle prépondérant et visible dans les secteurs de l'Éducation, Santé, formation professionnelle et oeuvres de charité aux populations en carences a reconnu vendredi à Luanda le chef de Section Municipale de la Culture, Álvaro Víctor.

Selon Álvaro Víctor, l'Église en Angola a été toujours partenaire naturel et indispensable de l'État angolais. Durant la période de guerre, a-t-il souligné, elle a développé diverses activités relatives à pacification des esprits, ainsi que des actions d'approche entre belligérants.

Mgr Damião a, d'autre part, reconnu une "certaine lenteur", mais a ajouté que c'est compréhensible en ce qui concerne la reconstruction nationale. "Ce n'est pas d'un moment à l'autre qu'on peut reconstruire un pays qui a été détruit pendant 30 ans", a-t-il souligné.

L'Église catholique comprend que notre démocratie est jeune et qu'il faut du temps pour résoudre certains problèmes, a-t-il dit, avant de précisé: "si les démocraties les plus anciennes, comme par exemple celle de la Grande-Bretagne et d'autres pays européens ont aussi parfois de problèmes , (...) je ne crois pas que la nôtre, dans un bref délai puisse résoudre tout le problème".

Le président de la Conférence Episcopale d'Angola et Sao Tomé a en outre dit que l'audience, qui a également servi de visite de "courtoisie" au Chef de l'Etat, a aussi servi pour lui adresser une invitation officielle, pour participer à la prochaine plénière de l'Association Interrégionale des Évêques de l'Afrique Australe (IMBISA), prévue du 20 au 26 juillet prochain dans la capitale angolaise, où les évêques et les responsables catholiques aborderont des thèmes liés "à la bonne gouvernance et au développement, à l'intérieur et l'extérieur de l'Eglise".

La délégation de la CEAST était composée des évêques 'scar Braga de Benguela, Filomeno Vieira Dias de Cabinda, Gabriel Bilingue, coadjuteur de Lubango, et Anastácio Kahango, évêque auxiliaire de Luanda. (source : Allafrica)

Retour aux dépèches