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du 14 au 17 mars 2007 (semaine 11)
 

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2007-03-17 - Inde
LA LOI ANTI-CONVERSION PROGRESSE

Des organisations chrétiennes ont protesté auprès du Parti du Congrès national indien, qui dirige la coalitiongouvernementale nationale, après la promulgation de la législation anti-conversions dans l'Himachal Pradesh, au nord de l'Inde.

Les responsables chrétiens ont envoyé des lettres de protestation à Sonia Gandhi, présidente du Parti du Congrès et de l'Alliance progressive unie, coalition au pouvoir du gouvernement fédéral, suite à l'adoption d'un projet de loi anti-conversions par le Parlement de l'Etat en décembre.

La loi a été approuvée en février par le gouverneur de l'Etat, nommé au niveau fédéral. "Nous demandons à Sonia Gandhi pourquoi son parti a trahi la promesse qu'elle nous avait faite," a déclaré, le 12 mars, John Dayal, secrétaire général du Conseil chrétien de toute l'Inde.

Il a reconnu que Sonia Gandhi lui avait écrit en juillet 2006, lui expliquant que le Parti du Congrès s'opposait aux projets de loi anti-conversions présentés par des Etats dirigés par le Parti BharatiyaJanata (BJP), souvent accusé de suivre un programme nationaliste hindou.

La nouvelle loi adoptée dans l'Himachal Pradesh, qui compte environ 10.000 chrétiens sur les 6 millions d'habitants, punit les personnes qui convertissent les gens par des moyens frauduleux, les peines pouvant aller jusqu'à deux ans de prison et une amende de 25.000 roupies (428 euros). On assimile souvent aux moyens fraduleux, les interventions caritatives ou éducatives des communautés chrétiennes.

Quatre Etats dirigés par le BJP - le Gujarat, le Rajasthan, le Madhya Pradesh et le Chhattisgarh - avaient adopté une loi anti-conversions avant l'Himachal Pradesh.

Dans une autre lettre de protestation, Vincent Concessao, archevêque catholique romain de Dehli et président du Forum national chrétien uni pour les droits de la personne, organisation oecuménique, avait déjà rappelé à Sonia Gandhi que la loi qui a été adoptée dans l'Himachal Pradesh était la dernière chose que les citoyens, surtout les minorités, attendaient du Parti du Congrès. (source : ENI)

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