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FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 mars 2007 (semaine 12)
 

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2007-03-25 - Royaume-Uni
DES EXCUSES SANS AMBIGUITÉS

Dans une lettre au Premier ministre britannique Tony Blair, le pasteur Samuel Kobia, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), souhaite que les nations européennes reconnaissent leur passé colonial.

Il y souligne que "les personnes d'ascendance africaine en diaspora tout comme celles qui vivent en Afrique attendent des excuses sans ambiguïté et un signe clair des nations européennes reconnaissant leur participation à cette terrible partie de l'histoire coloniale" qu'est le commerce des esclaves.

Appréciant que Tony Blair ait eu "le courage de rappeler aux gens ce chapitre tragique de l'histoire coloniale", le pasteur Kobia affirme l'espoir que, sous l'impulsion du Premier ministre, les nations européennes pourront "commencer un processus d'affirmation de la vérité, de repentance et de réconciliation en vue de promouvoir un dialogue honnête et ouvert sur les cicatrices […] laissées par l'héritage colonial."

Datée du 16 mars, la lettre se situe dans le contexte du prochain bicentenaire de l'abolition du commerce des esclaves à travers l'Atlantique, que la Grande-Bretagne commémorera le dimanche 25 mars 2007.

Dans sa lettre, le secrétaire général du COE rappelle aussi au Premier ministre britannique - après avoir agi de même précédemment auprès de l'archevêque de Cantorbéry - un rêve cher au regretté évêque Lesslie Newbigin, éminent missiologue et œcuméniste, qui avait
formulé le vœu qu'"un Anglais représentatif - archevêque ou Premier ministre - vienne au Ghana, descende dans le donjon de la forteresse des esclaves à Elmina, s'agenouille sur le sol et prononce une prière de contrition."

"Peut-être cette année qui marque le bicentenaire de l'abolition de l'esclavage est-elle le bon moment pour réaliser le vœu de l'évêque Newbigin", suggère Samuel Kobia. (source : COE)

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