Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 26 au 28 mars 2007 (semaine 13)
 

-
2007-03-28 -
LES QUESTIONNEMENTS SONT NÉCESSAIRES EN THÉOLOGIE


Le 21 mars, Benoît XVI a renoué avec ses cours de professeur de théologie en recevant, après l'audience générale du mercredi, dans une petite salle à part, un groupe d'enseignants de l'Université de Tübingen où il avait enseigné dans les années 60.

Il a bavardé avec eux, puis au terme de cette rencontre, il a improvisé un discours dans lequel il a explique en quoi se distingue une vrai théologien :"  Un exégète; un interprète de l'Écriture Sainte doit l'expliquer comme une oeuvre historique, avec la rigueur scientifique que nous connaissons, avec tous les éléments historiques requis et selon une nécessaire méthodologie.

"Et ce n'est pas encore assez pour être un théologien. Ne s'en tenir qu'à cela pour la théologie comme pour l'interprétation de la Bible, nous met en similitude avec l'égyptologie, l'assyriologie ou toute autre spécialisation.

"Pour être un théologien et pour s'acquitter d'un tel service que l'Université, et si j'ose dire, l'humanité, attend de lui, il doit aller plus loin et se demander : ce que je viens de dire, est-ce vraiment ainsi ? Et si c'est vrai, en quoi sommes-nous concernés ? et comment pouvons-nous reconnaître que c'est vrai et que cela nous concerne ?

"J'estime qu'en ce sens, la théologie pour être science et richesse, doit toujours être interpellée  d'une manière scientifique. L'Université, l'humanité, ont besoin du questionnement. Mais nous ne pouvons nous contenter de ce questionnement pour atteindre l'essentiel comme en toute spécialisation, si nous ne recevons pas de réponse.

"C'est seulement si nous posons ces demandes et si, avec nos demandes nous allons jusqu'aux racines, car la théologie doit être aussi "radicale" comme toute spécialisation, que nous pouvons espérer d'obtenir ces réponses à ces demandes fondamentales qui nous concernent tous. Qui ne questionne pas, ne reçoit pas de réponse.

"J'ajouterai, a conclu Benoît XVI, que, pour la théologie, outre le courage de questionner, il faut aussi avoir l'humilité d'écouter les réponses que donne la foi chrétienne. L'humilité de percevoir dans ces réponses leur bien-fondé et, dans leur nouveauté, de les rendre accessibles à notre temps et à nous-mêmes. C'est ainsi que se réalise l'Université et qu'on aide l'humanité à vivre." (source : SIR)

Retour aux dépèches