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du 1 au 5 avril 2007 (semaine 14)
 

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2007-04-05 -
LA COLLABORATION ENTRE ÉVÊQUES D'ASIE CENTRALE ET ORIENTALE

Les liens se renforcent entre les évêques des pays d’Asie centrale et la Fédération des conférences épiscopales asiatiques, FABC. C’est ce vient de marquer une récente rencontre des évêques d’Asie centrale à Tashkent, en Ouzbékistan.

En ce sens, la présence du P. O’Toole, assistant du Secrétariat général de la FABC, a été très significative. Certes l
es rapports officiels entre la FABC et les évêques des pays d’Asie centrale - des républiques indépendantes crées après la dissolution de l’Union soviétique - existent depuis 1998, date à laquelle la FABC a accueilli les Eglises de Sibérie et d’Asie centrale, ouvrant les portes à des délégués des Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan.

En une décennie environ les relations entre les Eglises de l’Asie centrale et celles de l’Asie orientale se sont intensifiées, mais il reste encore beaucoup à faire, ont noté les évêques. L’unique pays dans lequel est officiellement instituée une Conférence épiscopale est le Kazakhstan depuis 2003, tandis que les Églises des quatre autres pays centrasiatiques, n’ayant pas encore leur propre Conférence épiscopale, ne peuvent être membres associés de la FABC, et participent souvent aux rencontres, aux congrès, aux différentes activités et projets, en qualité d’observateurs.

A la rencontre des évêques centrasiatiques, le débat a porté sur la question de savoir si les Eglises de la région devaient regarder plus l’Europe ou l’Asie. D’un côté elles ont un héritage culturel et religieux très proche de la Russie; de l’autre certaines problématiques (comme celle d’être une petite minorité, ou la vie des fidèles dans des régions à large majorité islamique) les rapproche plus des situations des pays asiatiques.

“Les Eglises d’Asie centrale, peuvent exercer leur rôle de pont entre l’Asie et l’Europe”, a dit le P. O’Toole. Les évêques centrasiatiques se sont entendus sur la nécessité de croître avant tout comme Eglises, dans le nombre des baptisés, dans la foi, dans les activités pastorales et dans la nécessité de s’enraciner profondément, pour acquitter le devoir de médiation entre les deux continents.

A Tachkent, Mgr Tomasz Peta, archevêque d’Astana, au Kazakhstan, a déclaré que le congrès missionnaire de Thaïlande a été l’occasion pour lui de « réaliser que nous sommes plus en Asie qu’en Europe », en dépit du fait que la majorité de ses fidèles sont d’origine européenne. Président de la Conférence épiscopale du Kazakhstan, il a annoncé que lui et ses pairs allaient discuter d’une pleine adhésion à la FABC lors de leur assemblée plénière prochaine, ce mois-ci.

Pour Mgr Jerzy Maculewicz, administrateur apostolique d’Ouzbékistan, le fait que les fidèles soient majoritairement d’origine européenne dans son Eglise ne doit pas être un obstacle à tourner le regard vers l’Asie. Il en voit cependant deux à sa participation fréquente aux rencontres de la FABC, l’un financier : son Eglise est pauvre et trouver l’argent pour se rendre en Asie n’est pas chose aisée, et l’autre linguistique : « Je ne parle pas l’anglais et je dois trouver des évêques volontaires pour assurer la traduction de l’anglais vers l’italien. »

Pour le P. Carlos Avila, responsable de la mission sui juris du Tadjikistan, il ne fait pas de doute que son Eglise est plus « asiatique » qu’« européenne », même si la très grande majorité des fidèles ne sont pas des Tadjiks. Mais lui aussi voit dans les distances et les langues autant d’obstacles pour établir une communication facile avec la FABC. Les Eglises d’Asie centrale partagent entre elles une relative proximité géographique et l’usage du russe. Le chemin est donc encore long pour parvenir à une véritable participation aux travaux de la FABC. Au Turkménistan, l’urgence n’est pas à établir des liens avec la FABC, mais à établir l’Eglise tout simplement. Depuis 1997, date où l’Eglise a établi une mission sui juris dans ce pays, le P. Andrzej Madej est le responsable d’une petite communauté de catholiques qui n’ont toujours pas de statut légal (3).

La communauté catholique du Kazakhstan, la plus importante numériquement des Eglises d’Asie centrale, compte 250 000 fidèles. Le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan comptent chacun environ cinq cents catholiques, mais l’exode des familles d’origine européenne (allemande ou polonaise) entraîne une diminution de la taille de ces communautés. Le Tadjikistan compte un peu moins de 250 catholiques.

(source : Agence Fides et Eglises d'Asie-EDA)

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