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du 1 au 5 avril 2007 (semaine 14)
 

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2007-04-05 - Italie
UNE POLÉMIQUE QUI S'ENVENIME

Le président de la Conférence épiscopale italienne, la CEI, a été placé sous protection policière après que des menaces aient été proférées contre lui, à la suite de ses paroles interprétées négativement dans les journaux.

L'archevêque de Gênes, Mgr Angelo Bagnasco, s'est même retrouvé attaqué par graffiti hostile qui a été découvert, lundi 2 avril, sur le portail de la cathédrale San Lorenzo. La préfecture et les forces de l'ordre de la ville ont décidé le jour même d'assurer sa protection du prélat.

Le nouveau président de la CEU est au centre d'une polémique avec les médias, accusés d'avoir déformé ses propos sur le projet de Pacs à l'italienne, alors que l'interventionnisme de l'Eglise sur ce sujet divise les politiques. Pour ces médias, il avait semblé faire un rapprochement entre les union civiles et l'inceste ou la pédophilie.

Des propos sortis de leur contexte ayant donné lieu à "un funeste malentendu" et "une tempête dans un verre d'eau", "spécialité du cirque politico-médiatique italien", selon l'éditorial d'Avvenire.

En critiquant lors d'une messe le projet d'unions civiles, Mgr Bagnasco s'était livré vendredi 30 mars à une réflexion sur "les critères objectifs pour juger le bien et le mal". "Si le critère est celui de l'opinion publique générale, il est difficile de dire des non : pourquoi dire non à l'inceste et au parti des pédophiles aux Pays-Bas", avait-il demandé.

La phrase a nourri immédiatement la controverse politique quotidienne sur le bien-fondé des interventions de l'Eglise italienne dans le débat politique à propos du projet d'unions civiles présenté par le gouvernement de centre-gauche. Déjà, le mercredi 28 mars, les évêques avaient lancé un appel solennel aux élus catholiques, nombreux à gauche, à s'opposer au projet.

Cette polémique entre les divers médias
traduit aussi la dégradation des relations entre l'Eglise catholique et les médias, de plus en plus souvent accusés de déformer la position des évêques et celle du pape.

D'ailleurs, dans un entretien à l'hebdomadaire français Le Figaro Magazine cité par plusieurs journaux italiens, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, a mis en cause "une forme de manipulation et de falsification" des messages de l'Eglise "de la part d'un certain nombre de médias occidentaux". "Un problème d'une extrême gravité". Déjà le 19 mars, le porte-parole du Vatican Federico Lombardi avait déjà accusé les médias de jeter de l'huile sur le feu dans la polémique sur le PACS à l'italienne, les appelant au respect de "l'éthique professionnelle". (source : presse et Apic)

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