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du 5 au 10 avril 2007 (semaine 15)
 

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2007-04-10 -
LA RÉSURRECTION, UNE INVITATION A L’ESPÉRANCE

Malgré tant d"événements, Benoît XVI a prêché l'espérance dans son message de Pâques, car l'ombre des "souffrances" du monde doit être vue à la lumière de la résurrection "d'un Dieu qui nous aime au point de prendre sur lui nos blessures".

Le Pape
a énuméré les "calamités naturelles" et les "tragédies humaines", source de nombreuses "souffrances dans le monde".

Entre l'évocation du cyclone qui a récemment frappé Madagascar et celles des enfants "victimes des guerres et du terrorisme, de la maladie et de la faim", le pape a réservé une place particulière à l'Afrique et au Moyen-Orient.

Il s'est réjoui des "signes d'espérance" dans le dialogue israélo-palestinien mais a déploré les "massacres" qui "ensanglantent" l'Irak d'où en revanche "rien de positif ne vient", ainsi que "la fragilisation des institutions politiques" au Liban.

Le pape n'a en revanche pas parlé de l'Iran, toujours engagé dans un bras de fer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire.

Il a encore évoqué la "situation humanitaire catastrophique" provoquée par le conflit du Darfour, la persistance des affrontements en République démocratique du Congo, la "reprise des combats" en Somalie et la crise politique au Zimbabwe, qui ne peut être surmontée, selon le Pape, que par "la prière et le souci partagé du bien commun".


Cette accumulation de souffrances met "à dure épreuve" la foi des chrétiens qui partagent "les peurs et les désillusions d'un grand nombre de nos contemporains".
Mais il a plaidé pour un Dieu "qui nous aime au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance, surtout la souffrance de l'innocent". "Le Christ ressuscité est vivant parmi nous, c'est lui l'espérance d'un avenir meilleur", a-t-il assuré.

" Chacun de nous, a-t-il dit, peut être tenté par l’incrédulité de Thomas. La souffrance, le mal, les injustices, la mort, spécialement quand ils frappent les innocents – comme, par exemple, les enfants victimes de la guerre et du terrorisme, de la maladie et de la faim –, ne mettent-ils pas à dure épreuve notre foi? Pourtant, paradoxalement, dans ces cas, l’incrédulité de Thomas nous est utile et précieuse, car elle nous aide à purifier toute fausse conception de Dieu et elle nous conduit à découvrir son visage authentique : le visage d’un Dieu qui, dans le Christ, s’est chargé des plaies de l’humanité blessée. "

" Thomas a reçu du Seigneur le don d’une foi éprouvée par la passion et la mort de Jésus, et confirmée par sa rencontre avec Lui, le Ressuscité, et il a transmis ce don à l’Église. Une foi qui était presque morte et qui est née à nouveau grâce au contact avec les plaies du Christ, avec les blessures que le Ressuscité n’a pas cachées, mais qu’il a montrées et qu’il continue de nous montrer à travers les peines et les souffrances de tout être humain."

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C’est par ses blessures que vous avez été guéris» (1 P 2,24), telle est l’annonce que Pierre adresse aux premiers convertis. Ces plaies, qui pour Thomas furent d’abord un obstacle à la foi, parce que signes de l’apparent échec de Jésus; ces mêmes plaies sont devenues, dans la rencontre avec le Ressuscité, des preuves d’un amour victorieux. Ces plaies, que le Christ a reçues par amour pour nous, nous aident à comprendre qui est Dieu et à répéter nous aussi: «Mon Seigneur et mon Dieu». Seul un Dieu qui nous aime au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance, surtout la souffrance de l’innocent, est digne de foi".

"Que de blessures, que de souffrances dans le monde! Il ne manque pas de calamités naturelles ni de tragédies humaines qui provoquent d’innombrables victimes et des dommages matériels considérables. Je pense à ce qui est advenu récemment à Madagascar, aux Îles Salomon, en Amérique Latine et dans d’autres régions du monde. Je pense au fléau de la faim, aux maladies incurables, au terrorisme et aux séquestrations de personnes, aux mille visages de la violence – parfois justifiée au nom de la religion – au mépris de la vie et à la violation des droits humains, à l’exploitation de l’être humain."

" J’observe avec appréhension les conditions dans lesquelles se trouvent de nombreuses régions de l’Afrique: au Darfour et dans les pays voisins perdure une situation humanitaire catastrophique et malheureusement sous-évaluée; à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, les affrontements et les pillages des dernières semaines font craindre pour l’avenir du processus démocratique congola is et pour la reconstruction du pays; en Somalie, la reprise des combats éloigne la perspective de la paix et accroît la crise régionale, spécialement en ce qui concerne les déplacements de population et le trafic d’armes; une grave crise secoue le Zimbabwe, face à laquelle les évêques du pays, dans un document récent, ont indiqué que la prière et le souci partagé du bien commun étaient l’unique voie de dépassement.
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" La population du Timor oriental, qui s’apprête à vivre d’importantes échéances électorales, a besoin de paix et de réconciliation; ont aussi besoin de paix le Sri Lanka, où seule une solution négociée mettra fin au conflit dramatique qui l’ensanglante, et l’Afghanistan, marqué par une tension et une instabilité croissantes."

" Au Moyen-Orient, à côté des signes d’espérance dans le dialogue entre Israël et l’Autorité palestinienne, rien de positif ne vient de l’Iraq, ensanglanté par des massacres continuels, tandis que les populations civiles s’enfuient; au Liban, la fragilisation des institutions politiques menace le rôle que le pays est appelé à jouer au Moyen-Orient et hypothèque gravement l’avenir. Enfin, je ne peux pas oublier les difficultés que les communautés chrétiennes affrontent quotidiennement et l’exode qui s’ensuit dans la Terre bénie qui est le berceau de notre foi. À ces populations, je renouvelle avec affection l’expression de ma proximité spirituelle."

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Chers Frères et Sœurs, à travers les plaies du Christ ressuscité, c’est avec des yeux d’espérance que nous pouvons voir les maux qui affligent l’humanité. En effet, en ressuscitant, le Seigneur n’a pas enlevé la souffrance et le mal du monde, mais il les a vaincus à la racine avec la surabondance de sa Grâce. Au pouvoir immense du Mal, il a opposé la toute-puissance de son Amour. Comme chemin vers la paix et vers la joie, il nous a laissé l’Amour qui ne craint pas la Mort. « Comme je vous ai aimés – a-t-il dit aux Apôtres avant de mourir – vous aussi aimez-vous les uns les autres» (Jn 13,34)."

"Frères et Sœurs dans la foi, vous qui m’écoutez dans toutes les parties du monde! Le Christ ressuscité est vivant parmi nous, c’est Lui l’espérance d’un avenir meilleur."

Au moins 108 télévisions de 67 pays à travers le monde ont retransmis le message pascal et la bénédiction "Urbi etOrbi". (source : VIS)

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