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du 11 au 14 avril 2007 (semaine 15)
 
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2007-04-14 - Ouganda
LA SUPPRESSION DE LA LOI SUR L'ADULTÈRE

Plusieurs responsables des Eglise ougandaises sont inquiets de l'abrogation d'une loi sur l'adultère à la suite du jugement de la Cour constitutionnelle. Dans cette dépénalisation de l'adultère, ils voient comme un coup porté à l'institution du mariage.

"Nous [responsables d'Eglise] voulons tous qu'une nouvelle loi soit mise en place," a déclaré le pasteur Grace Kaiso, secrétaire exécutive du Conseil chrétien uni de l'Ouganda, qui rassemble les Eglises catholique romaine, anglicane et orthodoxe en Ouganda.

En effet cinq juges de la Cour constitutionnelle de l'Ouganda ont prononcé leur jugement le 5 avril suite à une pétition déposée par l'Association des femmes juristes et une coalition de groupes de défense d'intérêts souhaitant l'abrogation de la loi sur l'adultère. La Cour a jugé que le code pénal du pays, qui criminalisait l'adultère, était anticonstitutionnel, d'autant que cette loi pénalisait les femmes ayant une relation extraconjugale avec un homme marié ou pas, mais les hommes qui faisaient de même n'étaient pas inquiétés.

Certes nombreux sont les responsables d'Eglise qui affirment que la loi était mauvaise, mais plusieurs autres voient la dépénalisation de l'adultère comme un coup porté à l'institution du mariage et clament qu'il s'agit là d'une porte ouverte aux "relations sexuelles illicite".

"Cette loi discriminait les femmes," a déclaré le pasteur Kaiso en soulignant que la Constitution de l'Ouganda stipulait que femmes e thommes étaient égaux en droits. Dans son message pascal, l'archevêque anglican, Henry Orombi, a déclaré : "Je veux demander à tous les chrétiens, musulmans et fidèles d'autres religions de faire en sorte que leurs engagements religieux guident leur conduite."

Dans le quotidien New Vision, Mgr Cyprian Kizito Lwanga, archevêque catholique romain de Kampala, a exhorté le gouvernement à revoir et à renforcer la loi, au lieu de l'abroger, afin de protéger l'institution du mariage.

Henry Kajura, ministre du service public a déclaré : "Nous avons lu les commentaires concernant cette décision de justice dans la presse et cela a suscité beaucoup d'intérêt de notre part. Notre gouvernement va se réunir prochainement pour étudier la décision de justice et déterminer si elle est susceptible de causer des problèmes au sein de la population." (source : ENI)  

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