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du 20 au 22 avril 2007 (semaine 16)
 
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2007-04-22 - Ouganda
PEUT-ON RENONCER À CETTE FORÊT ?

Des responsables d'Eglise s'opposent à un projet du gouvernement visant à céder à une compagnie sucrière plusieurs milliers d’hectares de la forêt de Mabira, une aire naturelle protégée depuis 1932, qui sera ainsi déboisée.

Ces derniers jours, au moins trois personnes sont mortes dans la capitale, Kampala, au cours de protestations contre ce projet prévoyant une plantation de canne à sucre sur une aire correspondant à un quart de la forêt et qui se situe au centre de l'Ouganda.

Trois archevêques ont écrit aux parlementaires ougandais en demandant de rejeter la motion sur ce projet de cession, rappelant que c’est le Parlement qui devra discuter de cette proposition. Mgr Kizito Lwanga, Mgr Henri Orombi et Mgr Jonah Lwanga, ont exprimé leur "espoir que les députés votent librement selon leur conscience sans tenir compte de leur appartenance politique". Leur souhait, partagé par de nombreux ougandais, est que la motion soit rejetée.

"Si l’exécutif s’était préoccupé d’écouter – lit-on dans le document – il aurait compris que les Ougandais sont hostiles à l’idée de renoncer à la forêt", l’un des derniers habitat pluviaux d’Afrique. Les archevêques concluent que le plan est à leur avis illégal et qu’il ne respecte pas les politiques gouvernementales de protection de l’environnement.

Dans le même temps, ils condamnent les violentes manifestations et attaques raciales qui se sont soldées par la mort de trois personnes. Mgr Lwanga, archevêque catholique de Kampala, a demandé que les manifestations restent pacifiques, après le lynchage d'un Indien à moto pendant les manifestations, causant sa mort. Les manifestants ont également lancé des pierres et des bâtons sur un temple hindou.  Il a condamné la violence raciale et a averti que prendre pour cible lesIndiens pourrait déclencher la colère de la population dans leur paysd'origine.

"Je me joins à d'autres responsables d'Eglise de l'Ouganda pour dire que la forêt de Mabira devrait rester telle quelle," a déclaré l'évêque anglican Stanley Ntagali, "Il n'y a pas d'autre forêt comme celle-là dans le pays...J'espère que le président entend les voix du peuple." Il a indiqué qu'en abattant une partie de la forêt, le climat pourrait être affecté et que les zones de captage de l'eau, y compris celle du Nil, pourraient être endommagées.

Par ailleurs, un autre responsable d'Eglise a demandé que lesmanifestations restent pacifiques, après le lynchage d'un Indien à motopendant les manifestations, causant sa mort. Les manifestants ontégalement lancé des pierres et des bâtons sur un temple hindou.  Cyprian Kizito Lwanga, archevêque catholique romain de Kampala, acondamné la violence raciale et a averti que prendre pour cible les Indiens pourrait déclencher la colère de la population dans leur pays d'origine. (source : ENI et Agence Misna)


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