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2007-04-22 - Irak
LES MENACES QUI PRÉOCCUPENT LA COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE

“Les croix enlevées à Bagdad, il y a deux mois par un groupe de fanatiques ont été restituées aux propriétaire légitimes et des excuses ont été présentées", mais les églises n'ont pas encore osé de les replacer.

Cette histoire est désormais conclue” a déclaré Mgr Andrea Aboun, évêque auxiliaire de Bagdad, contacté dans la capitale irakienne suite aux rumeurs diffusées à propos d’actes de vandalisme qui auraient été récemment commis à l’encontre de plusieurs lieux de culte de la communauté chaldéenne dans le quartier de Dora.

"Toutes les églises chrétiennes de Dora ont récupéré leurs croix et la polémique liée à l’exposition du symbole chrétien par excellence est conclue depuis environ deux mois” a également confirmé Mgr Shlemon Warduni, Patriarche vicaire des chaldéens. Il a précisé que l’église Saint Georges des Assyriens – où le crucifix avait été détaché de la coupole – comme celle de Saint Jean – où la croix avait été prise par les fidèles pour en éviter le vol – sont de nouveau en possession du symbole de la chrétienté.

Mais le Patriarche vicaire des chaldéens précise que, pour le moment, aucune des deux églises n’a remis le crucifix à sa place sur la coupole, mais a réaffirmé que “l’affaire des croix est conclue depuis des mois”.

Plusieurs sources religieuses questionnées à Bagdad tendent à séparer la question des croix de celle des menaces qui, au contraire, préoccupe de plus en plus la communauté locale.

Le site internet de la communauté chaldéenne dans le monde, Ankawa, rapportait le 14 avril dernier la nouvelle de “familles chrétiennes menacées par des groupes armés” afin qu’elles abandonnent la zone ainsi que des fatwa (dans la religion musulmane, la fatwa est un jugement légal, un avis juridique émis par un dignitaire spécialiste de loi religieuse sur une question particulière) émises pour confisquer leurs propriétés.

Une situation que confirme Mgr Warduni, en précisant que quelques familles chrétiennes ont déjà abandonné le quartier de Dora suite aux menaces dont elles ont fait l’objet de la part d’ “extrémistes” imprécisés. “Avec le climat que l’on respire à Bagdad, il est difficile de comprendre si les menaces sont effectivement liées à des questions religieuses ou si au contraire elles n’ont pour seul but de prendre possession des biens mobiliers et immobiliers de personnes effrayées” ajoute une source missionnaire contactée dans la capitale. (source : Agence Misna)

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