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du 22 au 25 avril 2007 (semaine 17)
 

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2007-04-25 -
LES PAYS RICHES DOIVENT AIDER LES PAUVRES ET L'AFRIQUE

Le Bureau de presse du Saint-Siège a publié, le 23 avril, la lettre adressée par Benoît XVI à la chancelière allemande pour demander que le sommet du G8, organisé dans son pays en juin 2007, se penche sur la pauvreté dans le monde.

Le Pape y faisait une référence explicite à l'Afrique. Dans sa réponse écrite deux mois plus tard, Angela Merkel a assuré le pape qu’elle souhaitait effectivement accomplir des progrès dans la lutte contre la pauvreté.

L’Allemagne assume actuellement la présidence de l’Union européenne et du groupe du G8 qui se réunira en juin prochain, dans la ville allemande de Heiligendamm, au bord de la mer Baltique. Dans sa lettre, le pape a rappelé à Angela Merkel l’engagement des participants au dernier sommet du G8 de Saint-Pétersbourg, en juillet 2006, de travailler sur la pauvreté dans le monde, lors du prochain sommet prévu en juin en Allemagne.

“Je suis heureux que le thème de la‘pauvreté’ soit désormais à l’ordre du jour des pays du G8 avec une référence explicite à l’Afrique“, a écrit le pape. Benoît XVI estime que ce thème méritait la plus grande attention et la plus grande priorité pour les pays pauvres, tout comme pour ceux qui sont riches, affirmant que l’objectif d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2015 était“l’une des tâches les plus importantes de notre époque“.

Benoît XVI a aussi rappelé la préoccupation du Saint-Siège face à l’incapacité des pays riches à offrir des conditions financières et commerciales appropriées aux pays les plus pauvres, en particulier à ceux d’Afrique, qui rendraient possible la promotion de leurdéveloppement durable. Le pape a également noté que les pays les pluspauvres étaient “responsables de la bonne gouvernance et de l’élimination de la pauvreté“, avec “la collaboration de leurspartenaires internationaux“.

L’aide des plus riches, a indiqué Benoît XVI, ne doit pas être retardée à cause d’intérêts nationaux urgents, mais il s’agit au contraire d’un sérieux devoir moral (…) fondé sur l’appartenance commune à la famille humaine. Aux yeux du pape, les pays les plus riches doivent favoriser des conditions favorables commerciales pour les plus pauvres, prendre des mesures pour un effacement rapide et complet, sans conditions, de la dette extérieure de ces pays, et faire en sorte que ceux-ci “ne tombent pas de nouveau dans une situation de dette insoutenable“.

Benoît XVI se prononce également en faveur d'"importants investissements dans la recherche" et dans la mise au point de "médicaments pour le traitement du sida, de la tuberculose, du paludisme et d'autres maladies tropicales".

La communauté internationale doit aussi poursuivre ses efforts pour aboutir à "une réduction significative du commerce des armes", légal et illégal, "du trafic de matières premières précieuses et de la fuite de capitaux de pays pauvres", ajoute le souverain pontife.

"Si tous ces défis doivent être relevés par l'ensemble des Etats membres de la communauté internationale, le G8 et l'Union européenne doivent vraiment jouer un rôle de guide", souligne le pape.

Dans sa réponse, la chancelière allemande détaille ses "priorités" comme "le développement économique" du continent africain, "un plus fort engagement de la communauté internationale", "la lutte contre le sida" ou encore "l'annulation de la dette" des pays pauvres. (source : Service de presse du Vatican)

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