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du 30 avril au 3 mai 2007 (semaine 18)
 

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2007-05-03 - Italie
A PROPOS DES MENACES CONTRE Mgr BAGNASCO

Le pape Benoît XVI a téléphoné lundi 30 avril au président de la Conférence des évêques italiens, Mgr Angelo Bagnasco pour lui exprimer sa solidarité après les menaces dont il a fait l'objet récemment.

"Il s'agissait d'un coup de fil personnel, de solidarité", a déclaré le P. Federico Lombardi. Le Pape lui a également envoyé un télégramme.

« Profondément douloureusement touché par des épisodes aussi graves et déplorables, qui troublent la coexistence sereine de la communauté ecclésiale et civile, le Saint-Père désire avant tout, dit le télégramme signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, vous renouveler l’expression de sa proximité également au nom de l’Eglise universelle, et vous assurer de son souvenir spécial dans la prière afin que, trouvant la vraie paix et la sécurité dans le Christ, vous puissiez poursuivre fructueusement votre haut service dans l’Eglise italienne ».

« Avec l’aide de Dieu et le soutien fraternel de toute le peuple chrétien, continuez donc à travailler au bien commun en défendant et en promouvant les valeurs humaines et religieuses dans lesquelles il n’est pas possible de construire des démocraties véritables et libres », invite le pape.

« En invoquant la protection maternelle de la très sainte Vierge Marie et de saint Joseph, sa sainteté vous envoie de tout cœur une bénédiction apostolique spéciale, et l’étendant volontiers à vos collaborateurs et aux personnes qui vous sont chères, comme aussi à l’archidiocèse de Gênes et à toute la communauté ecclésiale d’Italie », conclut le télégramme.

Une enveloppe contenant une balle et sa photo barrée d'une croix gammée avait été adressée à Mgr Angelo Bagnasco, qui a manifesté son opposition au DICO, le projet de reconnaissance des unions de fait, hétérosexuelles et homosexuelles. Ces menaces sont intervenues à quelques jours d'une grande manifestation "pour la famille" et contre le DICO prévue pour le 12 mai à Rome, organisée par 21 associations catholiques.

L'archevêque de Gênes, président de la Conférence épiscopale, avait déjà été placé sous protection policière début avril après la découverte d'un graffiti hostile sur le portail de la cathédrale de cette ville.

Le président de la République Giorgio Napolitano a aussi affirmé lundi que l'Italie "ne laissera pas seul" Mgr Bagnasco face aux menaces dont il est la cible. Il a évoqué un "grave épisode d'intolérance à l'encontre de l'Eglise catholique", assurant au secrétaire d'Etat du Vatican, Tarcisio Bertone, que "l'Italie ne laissera pas seul Mgr Angelo Bagnasco face à des menaces viles et inadmissibles".

"Il faut garantir de la façon la plus sereine l'exercice de la mission pastorale du président de la Conférence épiscopale italienne et un dialogue le plus respectueux et constructif possible entre l'Eglise catholique, la politique et la société civile", souligne encore M. Napolitano dans son message dont le texte a été publié par ses services.

Le président du Conseil Romano Prodi avait téléphoné dès dimanche à Mgr Bagnasco pour lui exprimer sa "solidarité".
(information : Service de presse du Vatican)

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