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du 4 au 8 mai 2007 (semaine 19)
 
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2007-05-08 - Corée
LA RÉALITÉ DE L'AVENIR DE L'ÉGLISE

Une majorité des catholiques sud-coréens estime que l’avenir de l’Eglise dans leur pays est "positif", mais, avec les années, cette majorité s’amenuise, vivant l'Église dans leur sphère privée tandis que les jeunes rejoignent l'internet de l'Eglise.

Selon un sondage mené par le centre de recherches pastorales de l’archidiocèse de Séoul, si la religion catholique semble bien ancrée dans les classes moyennes, un nombre croissant de catholiques indique que la foi et la vie de l’Eglise sont des réalités appartenant à la sphère privée de leur vie.

Ce sondage a été réalisé auprès de 1.457 adultes représentatifs de la population catholique de Corée. Il s’inscrit à la suite de deux précédentes études ,menées respectivement en 1987 et en 1998, et permet de dégager quelque stendances relatives aux catholiques coréens, un groupe de la population coréenne en forte expansion ces dernières décennies.           

Parallèlement, ceux qui estiment que l’Eglise va "reculer" sont en nombre croissant : 3,2 % en 1987, 12,5 % en 1998 et 19,6 % en 2007. Ceux qui estiment que les choses ne vont pas changer représentent 14,4 % des catholiques et les personnes qui n’ont pas d’opinion sur la question sont 9,4 %.           

D’un point de vue sociologique, les auteurs du commentaire sur le sondage écrivent que le catholicisme en Corée du Sud est bien devenu une religion "des classes moyennes". Ils citent le fait que, dans un pays où un petit tiers de la population d’âge adulte a suivi des études supérieures, les catholiques, pour une moitié d’entre eux (50,5 %), ont fréquenté l’université.            

Parallèlement, à mesure que le catholicisme a pénétré la société, la pratique religieuse des fidèles est de plus en plus vécue comme une pratique individuelle et cantonnée à la sphère privée. Ainsi, si le sens de la communauté était "très fort" pour 17,5 % des catholiques en 1987, ce pourcentage est tombé à 13 % en 1998 et à 10,9 %en 2007.           

En 2007, ceux pour qui le sens de la communauté est "relativement fort" ou "moyen" sont, respectivement, 27,7 % et 45,3 %. Ceux qui considèrent que le sens de la communauté est « peu » ou « pas du tout » fort sont 10,7 % et 5,4 %. Ce constat est renforcé par le fait que le nombre des catholiques qui se disent inactifs dans l’Eglise croît. Pour beaucoup, l’Eglise est juste un centre d’intérêt parmi d’autres, mais ne se situe pas au centre de leur vie. Ce qui n’empêche pas 70 % de ces mêmes catholiques d’"être d’accord" avec l’engagement de l’Eglise dans les questions sociales .           

Sur le plan de l’inculturation, le patient travail de l’Eglise à propos des rites dus aux ancêtres porte peu à peu ses fruits. Les "rites confucéens traditionnels" conservent toutefois une forte popularité : en 1987, 69,4 % des catholiques pratiquaient ces rites ; ils étaient 56,3 % en 1998 et 54,7 % en 2007. Le rituel recommandé par l’Eglise n'est pratiqué que par 24 % des fidèles et ils sont 13,8 % à choisir la messe pour les défunts, où les rites confucéens sont absents.            

Enfin, s’agissant des moyens de communication sociale permettant aux catholiques de se maintenir informés des activités de l’Eglise, l’expansion d’Internet a bouleversé rapidement le paysage. En 1987, 52,5% des catholiques lisaient au moins un périodique catholique. En 2007, 22,4 % des fidèles seulement conservent un abonnement à l’une ou l’autre de ces publications.

La chaîne de télévision de l’archidiocèse de Séoul, Pyeonghwa Cable TV, est regardée par un petit tiers des catholiques et la radio Pyeonghwa FM Radio attire à elle 11,1 % des auditeurscatholiques. Là où les générations adultes ou vieillissantes regardent la télévision, les jeunes se tournent vers Internet : 19 % descatholiques ont pour habitude de fréquenter les sites d’information de l’Eglise. (source : Eglises d'Asie-EDA)

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