-
2007-05-08 -
LE PAPE RENCONTRE LE PRÉSIDENT MOHAMMAD KHATAMI

Le 4 mai, Benoît XVI a reçu M.Seyyed Mohammad Khatami, ancien Président iranien, et durant cette rencontre, ils ont souligné l'importance d'un dialogue interculturel serein. Cette rencontre avait été reportée après les "remous" de Ratisbonne.

"Les conversations, dit le communiqué publié par la Salle-de-presse, ont souligné l'importance d'un dialogue interculturel serein, destiné à dépasser les graves tensions du temps et à favoriser une collaboration fructueuse au service de la paix et de l'épanouissement des peuples".

"Les conditions de vie et les problèmes des communautés chrétiennes du Moyen Orient et d'Iran ont également été évoquées".

"Plus généralement, les parties ont réaffirmé la nécessité d'initiatives fortes de la communauté internationale, telle la rencontre en cours à Sharm-el-Sheikh pour tenter une règlement négocié" de la question irakienne et régionale "qui tienne compte des droits et intérêts de chacun, dans le respect de la loi internationale et la conviction de rétablir la confiance".

Cette audience privée s'est déroulée pendant une demi-heure. Puis, l'ancien président iranien a rencontré le Cardinal Secrétaire d'Etat, accompagné du Secrétaire pour les relations avec les États".

La conférence de Sharm-el-Sheikh est destinée à empêcher l'Irak de continuer à sombrer dans la violence et la faillite financière. Elle réunit notamment l'Iran, la Syrie, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et l'ONU, dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge.

La conférence a été marquée par la promesse de réduire la dette irakienne de près de 30 milliards de dollars. Elle a aussi permis aux Etats-Unis de renouer des contacts avec la Syrie et l'Iran, deux pays que Washington accuse de déstabiliser le Moyen-Orient, avec des rencontres en marge de la réunion entre les chefs de la diplomatie.

La rencontre de Mohammad Khatami avec le pape avait d'abord été fixée pour la fin octobre 2006 mais l'ancien président avait annulé son voyage, un mois après les propos de Benoît XVI lors d'un discours à l'université de Ratisbonne, interprétés comme liant l'islam et la violence et qui avaient suscité une vague d'indignation dans le monde musulman. (source : VIS)

Retour aux dépèches