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du 12 au 15 mai 2007 (semaine 20)
 

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2007-05-15 -
L'ÉGLISE N'EST PLUS LEUR PATRIE SPIRITUELLE

Leonardo Boff, qui a quitté le sacerdoce en 1992 en désaccord avec le Vatican, rend l'Eglise catholique responsable de la désertion de fidèles vers les confessions évangéliques qui leur offrent une "patrie spirituelle" plus miséricordieuse.

Le théologien brésilien a assuré que la visite du pape Benoît XVI était motivée par l'hémorragie de fidèles, dans un entretien publié samedi par l'agence officielle Brasil. Le Pape "est venu à cause de cette préoccupation", a affirmé l'ancien religieux, lié à la Théologie de la Libération. "L'Eglise catholique est en grande partie responsable de cette situation".

"Nous avons (au Brésil) 140 millions de catholiques, nous aurions besoin de 100.000 à 120.000 prêtres. Nous n'en avons que 18.000, dont beaucoup sont des étrangers".... "Une brèche s'est ouverte et d'autres cultes chrétiens s'engouffrent, comme les Églises pentecôtistes, et proposent leur message, et ils ont le droit de le faire".

De nombreux croyants "ne ressentent plus l'Eglise comme leur foyer spirituel (...) Il y a des gens qui disent: une Église sans miséricorde, rigide, sans grande bonté n'est pas une patrie spirituelle, elle n'aide pas les gens. L'Église doit être une bonne chose pour l'humanité, pas un cauchemar", estime Leonardo Boff.

Car il
regrette la compétition entre les différentes Églises chrétiennes. "L'important n'est pas de se disputer sur le marché de la religion pour savoir qui attire davantage. Ce qui est important c'est le christianisme", parce que le Christ "n'a pas voulu créer une nouvelle religion, il a voulu créer un être nouveau, un être humain plus aimable, plus aimant, plus solidaire avec davantage de compassion".

Le P.
Leonardo Boff, âgé de 68 ans, a été condamné au silence en 1984 par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Défense de la Foi. Il a quitté l'Ordre des franciscains en 1992 devant la menace de nouvelles sanctions. (information : Agence Brasil)

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