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2007-05-19 - Brésil
L'ÉGLISE ROMAINE DEVRAIT ASSOUPLIR SES POSITIONS

Ancien évêque de Sao Felix de Araguaia, Mgr Pedro Casaldaliga, l'une des références de la Théologie de la Libération, a demandé à l'Eglise de se montrer "miséricordieuse" à l'égard des femmes confrontées à la "tragédie" de l'avortement.

L'Eglise pourrait assouplir sa position sur le contrôle de la natalité et faire la différence entre le contrôle de la natalité et l'avortement car "on ne peut pas tout mettre dans le même sac", a déclaré l'évêque dans un entretien publié le 13 mai par le quotidien O Estado de Sao Paulo.

L'attitude de l'Eglise doit être dictée par "un esprit de soutien, de consolation, de miséricorde, car je pense qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de personnes qui avortent par plaisir, par divertissement, par réjouissance. C'est une tragédie", a-t-il ajouté.

"La femme doit être considérée avec respect, avec miséricorde en cherchant des solutions qui l'empêchent d'en arriver là. C'est un problème social grave, fruit des injustices". "La doctrine officielle de l'Eglise sur l'avortement, le contrôle de la natalité et les expériences bioéthiques ne change pas. Ce qu'il faut c'est un dialogue avec la science, à la lumière de la foi", estime-t-il.

Mgr Pedro Casaldaliga, âgé de 79 ans, était l'évêque du diocèse deshérité de Sao Felix de Araguaia au centre-sud du Brésil de 1971 jusqu'à sa retraite en 2005. Né en Espagne, il a été l'un des principaux représentants de la Théologie de la Libération. (information : o estado)

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