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du 20 au 23 mai 2007 (semaine 21)
 

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2007-05-23 - A l'audience du mercredi
LE PAPE REVIENT SUR SON VOYAGE EN AMÉRIQUE LATINE

Benoît XVI est revenu sur chacune des étapes de son 6ème voyage apostolique, en particulier sur les “ombres“, les “injustices“ et les “souffrances“ qui ont accompagné l'évangélisation de ce continent.

Répondant ainsi aux remarques du président Chavez, le pape a précisé ses propos sur l’évangélisation du continent latino-américain, reconnaissant les “ombres“, les “injustices“ et les “souffrances“ qui l’avait accompagnée.

“Il n’est pas possible d’oublier les souffrances et les injustices infligées par les colonisateurs aux populations indigènes souvent piétinées dans leurs droits humains et fondamentaux".

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Mais la mention nécessaire de tels crimes injustifiables, crimes déjà condamnés par des missionnaires comme Bartolomé de Las Casas et des théologiens comme Francesco Vitoria de Salamanque, ne doit pas empêcher de prendre acte avec gratitude de l’œuvre merveilleuse réalisée par la grâce divine chez ces populations au cours de ces siècles“, a souligné le pape.

"L' Évangile est devenu, dans le continent, l’élément important d’une synthèse dynamique qui a pris différentes facettes selon les nations, mais qui exprime l’identité des populations latino-américaines“.

Le 13 mai, à Aparecida, lors de l’ouverture des travaux de la 5e Conférence du CELAM, Benoît XVI avait assuré que la foi catholique n’avait pas été imposée aux peuples des Amériques par les colonisateurs espagnols et portugais. Ces propos avaient suscité des réactions d’indignation dans la communauté indienne.

Devant 220 évêques et une vingtaine de cardinaux du continent, le pape avait ainsi indiqué que l’annonce de l’Evangile, dès la colonisation du continent, n’avait comporté “en aucun cas une aliénation des cultures précolombiennes“ et ne pouvait pas non plus être considérée comme “l’imposition d’une culture étrangère“.

Selon lui, les populations d’Amérique latine avaient accueilli le Christ, “le Dieu méconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs traditions religieuses riches“. Par ailleurs, le pape avait mis en garde contre “l’utopie de revenir aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Eglise universelle, ne serait pas un progrès mais bien au contraire un recul“.

Duranr l'audience de ce mercredi, le Pape
a qualifié ce voyage "d'inoubliable". “Mon voyage a été surtout un acte de louange à Dieu pour les merveilles réalisées parmi les populations d’Amérique latine, pour la foi qui a animé leur vie et leur culture durant plus de 500 ans“, a expliqué Benoît XVI, qualifiant ce déplacement de “pèlerinage“. Il a remercié le peuple brésilien pour son “accueil chaleureux“ et “émouvant“.

Le Pape a expliqué avoir voulu “reprendre le thème du rapport entre foi et culture“, déjà présent au cœur des voyages de Paul VI et Jean Paul II, confirmant l’Eglise en Amérique latine “dans le cheminement de foi qui s’est fait et se fait histoire vécue, piété populaire, art, dialogue avec les traditions précolombiennes riches et avec les multiples influences européennes et des autres continents“.

“A l’époque de la mondialisation, cette identité catholique se présente comme la réponse la plus adéquate, car elle est animée par une sérieuse formation spirituelle et par les principes de la doctrine sociale de l’Eglise“, a-t-il poursuivi.

A propos de la canonisation “emblématique“ du frère Antonio de Sant’Anna Galvão célébrée à São Paulo, le pape a affirmé que le témoignage de cet “homme de paix et de charité“ était “une autre confirmation que la sainteté est la vraie révolution qui peut promouvoir la réforme authentique de l’Eglise et de la société“. (source : VIS et Apic)

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