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2007-05-23 - Zimbabwé
DEVANT LES CRITIQUES ÉMISES PAR LES ÉVÊQUES

Les évêques qui ont publié une lettre pastorale très critique envers le président Mugabe, sont soutenus par la Conférence des pasteurs du Zimbabwe, une organisation rassemblant 1.500 pasteurs dans ce pays d'Afrique australe.

"Nous saluons les évêques pour la position prise ; ils doivent continuer à lutter avec bravoure", a déclaré le pasteur Ray Motsi, président de la Conférence des pasteurs du Zimbabwe, qui exhorte les évêques catholiques du pays à poursuivre la lutte en faveur des droits de la personne, malgré les menaces proférées par le président Robert Mugabe.

"La question de la sécurité au Zimbabwe est devenue problématique et les gens prennent peur quand certaines déclarations sont faites par des politiciens de haut rang, y compris par le président," a déclaré Ray Motsi, pasteur baptiste à Bulawayo, la deuxième ville du pays. "Mais nous pensons que les évêques catholiques doivent maintenir leur position et porter le fardeau au nom du peuple, quoi qu'il leur arrive".            

Le pasteur Motsi s'exprimait en réaction aux déclarations du président Mugabe, qui a affirmé début mai que les évêques catholiques avaient emprunté un "chemin périlleux" en publiant la lettre pastorale dans laquelle ils critiquaient son gouvernement en raison de la crise politique et économique qui prend de l'ampleur dans le pays.             

"Dès que les évêques se politisent, nous considérons qu'ils perdent leur fonction spirituelle et nos relations avec eux doivent être celles que nous avons avec des entités politiques; or c'est là un chemin périlleux qu'ils ont choisi d'emprunter," avait déclaré Robert Mugabe.             

La lettre pastorale des évêques affirmait que le Zimbabwe avait atteint un "point d'embrasement" et que de plus en plus de Zimbabwéens étaient mécontents de leur sort. "L'Etat répond par une répression toujours plus sévère, à travers des arrestations, des détentions, des interdictions de parole, des passages à tabac et des actes de torture". Et les évêques d'ajouter: "La situation est extrêmement instable".  

Cette lettre a paru après le passage à tabac par les forces del'ordre d'un grand nombre de militants de l'opposition, des Eglises et de défenseurs des droits de la personne qui assistaient à un rassemblement de prière en mars. (source : ENI )            

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