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du 24 au 27 mai 2007 (semaine 21)
 

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2007-05-27 -
L'INCULTURATION LITURGIQUE EN ASIE

Dans un récent entretien avec la presse. Mgr Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements fait le point sur les aspects positifs et négatifs de la Réforme liturgique.

Agé de 59 ans, Sri-Lankais, Mgr Albert Malcolm a été l’un des premiers responsables de la Curie romaine à être nommés par le pape Benoît XVI. Après des études à Colombo, Kandy puis Rome, Mgr Malcolm Ranjith fut nommé évêque auxiliaire de Colombo en 1991, avant de recevoir la charge du diocèse de Ratnapura en 1995. Secrétaire général de la Conférence des évêques du Sri Lanka de 1995 à 2001, il a également assumé la présidence de la Commission pour la justice, la paix et le développement humain, une responsabilité qui l’amena à s’impliquer profondément dans la recherche d’une solution au conflit qui déchire le Sri Lanka.

Répondant à la questions sur les aspects positifs de la réforme née de Vatican II, il déclare : " Parmi les changements positifs, je vois l’usage des langues locales dans la liturgie, qui a beaucoup contribué chez les fidèles à une meilleure compréhension de la Parole de Dieu, des rubriques de la liturgie elle-même, et à une participation plus active dans la célébration des mystères sacrés.

" Des adaptations aux pratiques culturelles locales ont également été tentées, mais pas toujours avec de bons résultats. L’usage de la langue locale a parfois aidé à générer un vocabulaire théologique dans l’idiome local qui pouvait être utile pour l’évangélisation et la présentation du message de l’Evangile aux populations de traditions religieuses non chrétiennes, qui constituent l’écrasante majorité des peuples de l’Asie.

" Parmi les aspects négatifs, dit-il également, on peut citer l’abandon quasi total du latin, une interprétation beaucoup trop large de ce qui pouvait être absorbé des cultures locales dans la liturgie, une certaine incompréhension de la véritable nature du rite romain, de son sens, de ses normes et de ses rubriques, qui a conduit à une attitude d’expérimentation libre, un certain « sentiment » anti-romain et enfin une acceptation immédiate de toutes sortes de « nouveautés » facilitée par une théologie humaniste sécularisante et une tournure d’esprit cherchant à dépasser l’Occident." (source : Eglises d'Asie-EDA)

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