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du 24 au 27 mai 2007 (semaine 21)
 

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2007-05-27 - Italie
AYEZ LE SOUCI DES IMMIGRÉS

En recevant, le 24 mai les évêques italiens, Benoît XVI a rappelé que "La foi catholique et la présence ecclésiale sont le principal facteur unifiant de la nation italienne et une réserve d'énergie morale pour son avenir".

Ils venaient de clore leur assemblée générale.Le Pape leur a dit que ses entretiens lors des récentes visites Ad Limina l'ont confirmé dans "la certitude que la foi est vivante et bien enracinée dans leur pays, et que l'Eglise est une réalité populaire, proche des gens et des familles... La foi catholique et la présence ecclésiale sont le principal facteur unifiant de la nation italienne et une réserve d'énergie morale pour son avenir".

A côté d'aspects positifs, existent cependant des difficultés et des menaces "qui peuvent s'accroître avec le temps et le renouveau de générations", a précisé le Pape en dénonçant l'influence "d'une culture marquée par le relativisme moral, la pauvreté de ses références et l'abondance de revendications souvent injustifiées. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer la formation chrétienne au moyen d'une meilleure catéchèse. Le Compendium du catéchisme catholique doit jouer un rôle majeur en la matière".

Puis Benoît XVI a souligné l'importance de mettre toujours plus Dieu au cœur de la vie des communautés, "afin que la prière, l'amitié du Christ et l'appel à la sainteté soient leurs soucis prioritaires. Et il faut une grande attention aux vocations sacerdotales et religieuses".

Evoquant le thème de cette 57ème assemblée, "Jésus-Christ, unique sauveur du monde. L'Eglise en mission intérieure et extérieure", le Pape a rappelé son lien avec le Congrès ecclésial de Vérone d'octobre dernier. "Il s'agit -a-t-il dit- d'annoncer et de témoigner du Christ aux peuples qui s'ouvrent à la foi mais aussi à leur émigration et à notre propre population dont la foi est parfois soumise à la sécularisation dominant la culture de l'Italie".

"Comme l'a rappelé la déclaration Dominus Iesus, nous devons être conscients de ce que du mystère de Jésus vrai Dieu et vrai homme, vivant dans l'Eglise, découle l'unité et l'universalité salvifiques de la Révélation chrétienne. Notre devoir est donc d'annoncer à tous" le Christ.

La mission éternelle de l'Eglise catholique est "d'annoncer Jésus Christ aussi bien aux peuples qui s'ouvrent pour la première fois à la foi, qu'à ceux de leurs enfants qui viennent aujourd'hui vivre et travailler en Italie, et qu'à notre propre peuple (...) soumis aux pressions des tendances sécularisées qui veulent dominer la société et la culture de notre pays et de toute l'Europe" a-t-il dit.

"L'estime et le respect des autres religions et cultures, des germes de vérité et de bonté qu'elles renferment...sont plus que jamais nécessaires... Ceci étant, on ne peut diminuer la conscience de l'originalité, de la plénitude et de la révélation du vrai Dieu accomplie en Jésus-Christ, ni atténuer ou ralentir la mission évangélisatrice de l'Eglise".

A propos ensuite de la responsabilité spécifique des évêques envers l'Eglise et le pays, Benoît XVI a dit que le "respect total de la distinction entre Eglise et politique, entre ce qui est de Dieu et ce qui est de César, n'interdit pas qu'ils se préoccupent de ce qui est bon pour les gens...du bien commun de l'Italie". Le Saint-Père a alors cité la Note épiscopale sur la famille fondée sur le mariage et les projets législatifs sur les unions de fait...qui reflète pleinement l'enseignement du siège apostolique".

La récente manifestation de Rome en défense de la famille, "organisée par le laïcat catholique, est une initiative qui a été largement partagée par de non catholiques... Elle a permis -a ajouté le Pape- de montrer quel est la signification et la mission de la famille dans la société...face à une culture qui croit favoriser le bonheur des personnes en exaltant la liberté individuelle".

Evoquant les pauvretés traditionnelles comme nouvelles, visibles ou cachées, le Saint-Père a salué le travail de la Caritas et du volontariat, invitant les évêques à développer ces services "afin que tous puissent voir qu'il n'y a pas de séparation entre l'Eglise gardienne de la loi morale et l'Eglise des bons Samaritains qui reconnaissent leur prochain en chaque personne souffrante".

Enfin, Benoît XVI a évoqué les initiatives pastorales de préparation à la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse (Sydney, août 2008): "Nous savons que la formation chrétienne des nouvelles générations est probablement le travail le plus difficile pour l'Eglise, mais qu'il est d'une importance capitale". (source : VIS)

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