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FlashPress - Infocatho
31 mai au 3 juin 2007 (semaine 22)
 

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2007-06-03 - Celam
RECOMMENCER PAR LA RENCONTRE AVEC LE CHRIST VIVANT

Revenir à la condition de disciple et de missionnaire signifie reconnaître que le fondement ultime de la réalité est Dieu lui-même. Telle est sans aucun doute la clef de lecture qui fait comprendre ce qui s'est vécu dans les sessions de la Conférence.

Tout naturellement chacun y lit ce qui est le plus proche de son attente. Il est heureux s'il y trouve une réponse positive qui lui corresponde, il est critique quand elle ne répond pas à son point de vue.

Pedro Morandé Court, doyen de la Faculté des Sciences sociales de l’Université catholique pontificale du Chili, y participait comme expert nommé par le Saint-Siège. Il insiste sur ce qui a été la réalité latino-américaine assumée par la Conférence

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Ce qu’il y a de plus intéressant, dit-il, est le thème sur lequel elle a été convoquée par le Saint-Père - suggéré naturellement par le CELAM - et sur lequel on travaillait depuis le Synode sur l’Amérique, qui comme nous le savons a été axé sur le thème de la rencontre avec Jésus-Christ vivant.

" Et la Ve Conférence n’est autre que le développement ou le pas supplémentaire de ce thème du synode. On veut tout recommencer à partir du Christ, et par conséquent revenir à la source et à l’origine autant de l’expansion du Christianisme en Amérique Latine qu’à sa profonde racine historique, dans l’histoire de nos pays. Je crois que c’est un signe éloquent que ce soit un chemin commencé par la première des cinq Conférences.

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La seconde grande nouveauté de la Ve Conférence est que pour la première fois elle a lieu dans ce sanctuaire marial, où, non seulement a été donné une juste reconnaissance à la traditionnelle empreinte mariale de notre religiosité latino-américaine, mais où aussi a été mise en relief la conscience de l’assumer dans une perspective missionnaire. Je dirais que ce sont les deux grandes nouveautés. Les documents qui peuvent jaillir ne seront qu’une réflexion sur ce qui arrive à la maturation de l’expérience religieuse de nos peuples."

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Il y a bien sûr le thème d’un ordre juste, afin que la vie humaine soit respectée dans sa dignité dans toutes ses dimensions, y compris sur le plan familial et social. En Amérique Latine cette dimension sociale de l’existence humaine acquière une importance particulière vu la situation historique et sociale de nos pays, où existe le chômage, la précarité, l’exclusion… C’est pourquoi on a particulièrement conscience du fait qu’il faut lutter pour dépasser ces dimensions.

"Le Pape
a indiqué quelques priorités dans son discours inaugural en mentionnant plusieurs thèmes très concrets : le thème de la vie, le thème de l’ordre juste… mais a abordé un thème qui me semble crucial, qui va à l’essence de notre attitude face à la réalité. Il s'est demandé précisément : qu’est-ce que la réalité ? Est-ce l’ensemble des dimensions économiques, politiques, technologiques… de la vie sociale, ou y a-t-il quelque chose de plus dans son fondement ?

" En répondant, il affirmait que la réalité ultime pour les chrétiens est toujours Dieu et par conséquent un ordre social qui se construit comme si Dieu n’existait pas n’est pas réaliste, n’atteint pas le coeur de la chose réelle. Je considère que ce point est celui qui explique le plus dans le thème choisi par le pape lui-même : revenir aux conditions de disciples et de missionnaires signifie reconnaître que le fondement ultime de la réalité est Dieu lui-même et la grâce qu’Il nous a donnée à travers Jésus-Christ, par son Incarnation et sa Rédemption.

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Le mandat du Christ aux apôtres, « Comme le Père m’a envoyé je vous envoie », constitue la continuité de la présence de l’œuvre rédemptrice du Christ dans le monde. Par conséquent la mission est une dimension intrinsèque de tout disciple fidèle : « Gare à moi si ne n’évangélisait pas » disait Saint Paul. Dans la compréhension correcte de l’apostolat on ne peut laisser de côté la mission, ce n’est pas quelque chose de secondaire, mais au contraire d’essentiel."

"Et cette mission si elle est
adressée à l’agnostique, à l’indifférent, à celui qui n’a pas encore reçu le message du Christ , elle doit mettre l’accent aussi sur ceux qui, en étant baptisés, ne participent pas activement à la vie de l’Eglise." (source : Agence Fides)

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