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FlashPress - Infocatho
du 4 au 6 juin 2007 (semaine 23)
 

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2007-06-06 - Celam
ENTRE LES PAROLES ET LES ACTES

Benoît XVI préfère la clarté et la précision dans toute affirmation, et récuse les approximations et les généralisations. Il vient de le faire rappeler à propos de l'avortement et à propos des remarques du président Chavez sur les droits des peuples indigènes.

" Il me semble clair que le Pape a rappelé qu’il revient aux évêques d’établir si et quand infliger l’excommunication, qui est une peine prévue par le Code de droit canon, donc dans ce cas ‘ferendaesententiae' (excommunication non automatique, ndlr)“, a affirmé le cardinal Bertone interrogé le 3 juin sur les propos tenus par le Pape dans l’avion le menant au Brésil, le 9 mai, au sujet de l’excommunication par les évêques mexicains des politiciens ayant légiféré en faveur de l’avortement dans leur pays.            

Benoît XVI avait répondu à la question “êtes-vous d’accord avec cette excommunication ?“, “oui, cette excommunication n’est pas une chose arbitraire, elle est prévue par le code (de droit canon, ndlr)“.

Juste après l’intervention du pape, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, avait précisé aux journalistes que Benoît XVI n’avait pas parlé d’“excommunication formelle“, mais que son intention avait seulement été d’“appuyer“ les évêques mexicains à l'égard de ceux qui avaient "légiféré" et non pas seulement parlé de l'avortement.           

A propos des critiques faites par le président vénézuélien vis-à-vis des propos de Benoît XVI lors de l’ouverture de la 5e Conférence générale du Celam, le cardinal archevêque de Caracas déclare : " Il est probable qu’Hugo Chavez n’ait pas bien lu le discours du pape", en réponse à une question portant sur la critique faite par le président vénézuélien vis-à-vis des propos de Benoît XVI lors de l’ouverture de la 5e Conférence générale du Celam.

Le Pape avait déclaré le 13 mai, à Aparecida, lors de l’ouverture des travaux de la 5e Conférence générale du Celam, que la foi catholique n’avait pas été imposée aux peuples des Amériques par les colonisateurs espagnols et portugais. Ces propos avaient suscité des réactions d’indignation dans la communauté indienne.           

Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a souligné de son côté que, “justement les jours où sont nées ces polémiques, le Saint-Siège avait fait entendre sa voix à l’Onu pour dénoncer sa propre déception pour le renvoi sine die de l’adoption d’une déclaration attendue sur les droits des peuples indigènes".

" LeSaint-Siège est et veut être proche des amérindiens et de leursproblèmes concrets“, a insisté le P. Lombardi. (source : Service de presse du Vatican)

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