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du 4 au 6 juin 2007 (semaine 23)
 

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2007-06-06 - A l'audience du mercredi
L'UNITÉ DE L'ÉGLISE DANS LES ÉPREUVES

Au cours de l'audience générale, Benoît XVI a poursuivi son étude sur les Pères de l'Église en étudiant la personnalité et les écrits de saint Cyprien. C'est en se rendant à cette audience que le Pape a été attaqué par un jeune déséquilibré.

Un jeune allemand a tenté de sauter dans sa voiture découverte mais il a été aussitôt maîtrisé par la sécurité et interné peu après dans un établissement psychiatrique. Le Pape ne semble pas s'être rendu compte de l'incident, finalement sans conséquence, mais qui rappelle l'attentat commis le 13 mai 1981 contre Jean Paul II.

L'homme "ne voulait pas attenter à la vie" du Pape, "mais attirer l'attention sur lui", a affirmé le père Federico Lombardi, directeur du service de presse du Vatican.

Décrit comme "un déséquilibré", le jeune homme âgé de 27 ans et de nationalité allemande a été placé en établissement psychiatrique après avoir été interrogé et examiné par le service médical du Vatican.

Durant la catéchèse qui suivi cet incident, Benoît XVI a longuement parlé de saint Cyprien, évêque de Carthage et apôtre de l'unité chréienne.

Né dans une riche famille païenne de Carthage, Cyprien se convertit à l'âge de 35 ans. Ordonné prêtre, il fut élu évêque et connut durant son bref épiscopat les deux premières persécutions, ordonnées par Dèce en 250 et par Valérien en 257-258". Ces persécutions entraînèrent de nombreuses abjurations et "l'évêque dût s'appliquer avec ardeur pour redresser la communauté chrétienne. Nombreux étaient ceux qui ne s'étaient pas comportés correctement dans l'épreuve, les relaps".

Avec les relaps, l'évêque Cyprien "fut sévère mais non inflexible puisqu'il leur accorda le pardon après une pénitence exemplaire". Il fut aussi "très humain et plein d'esprit évangélique pour exhorter les chrétiens à aider fraternellement les païens au cours de la peste". Certes, il fut inébranlable "dans le combat contre les mauvaises mœurs et le péché, notamment d'avarice, qui dévastaient la vie morale".

Cyprien, a ajouté le Pape, a "composé de nombreux traités et écrit de nombreuses lettres sur le ministère pastoral. Peu enclin aux spéculations théologiques, il écrivit d'abord à l'attention de la communauté, en vue du bon comportement des fidèles".

"L'Eglise -a encore dit Benoît XVI- fut son thème d'étude préféré, ou la distinction entre l'Eglise visible hiérarchique et l'invisible mystique, tout en affirmant avec force l'unité de l'Eglise, fondée sur Pierre. Il ne cessa de répéter que l'abandon de la chaire de Pierre, sur qui est fondé l'Eglise, signifiait être sorti de l'Eglise".

"Le caractère fondamental de l'Eglise est l'unité que symbolise la tunique du Christ, qui est sans couture. Cette unité se manifeste en Pierre et sa réalisation parfaite réside dans l'Eucharistie". On n'oubliera pas non plus -a-t-il ajouté- le traité de Cyprien sur la prière qui confirme qu'avec le Pater le chrétien dispose du modèle de prière... Afin que le fidèle ne prie pas que pour lui, la prière est aussi publique et communautaire... Le chrétien ne dit pas mon mais notre Père, mais s'il est seul au fond d'un cachot. En tout lieu et circonstance, il est membre du corps tout entier" de l'Eglise.

Cyprien, a conclu le Pape, "se situe à l'origine d'une féconde tradition théologique et spirituelle qui s'adresse au cœur, lieu premier de la prière...car l'homme y rencontre Dieu, car Dieu y parle à l'homme qui l'écoute"...
"Faisons nôtre ce cœur à l'écoute dont parle la Bible et les Pères. Nous en avons tant besoin !" (source : VIS)

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