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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 juin 2007 (semaine 23)
 

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2007-06-10 - Colombie
LES FARC, L'ÉGLISE ET LE GOUVERNEMENT


Accueilli au siège de la Conférence épiscopale de Colombie, où il doit rester jusqu'à que la situation soit éclaircie, le "Canciller", le
ministre des Affaires Étrangères des FARC, s'estime otage du gouvernement puisqu'il n'a pas la liberté de mouvement.

Rodrigo Granda, libéré de prison sur décision unilatérale du gouvernement, a estimé qu'il était l'"otage de l’État" dans un message envoyé aux dirigeants de son groupe armé par l’intermédiaire de la presse. "Je veux dire à toute la guérilla d’être tranquille, que je n’ai pas trahi la dignité des FARC. Je suis le premier otage de l’État colombien".

Il a tenu une conférence de presse depuis le siège de la Conférence épiscopale à Bogotá, où il est temporairement logé.            Le secrétaire général des FARC ne s’est pas encore prononcé au sujet d’un possible rôle de Granda mais il a plusieurs fois exclu qu'ils libèrent ceux qu'ils appellent des "prisonniers de guerre" sans négociations prévoyant la démilitarisation d’une aire destinée à accueillir d’éventuels colloques.           

Cette déclaration intervient au lendemain de la remise en liberté de Granda, décidée unilatéralement par le gouvernement dans une tentative d'obtenir en échange la libération de 56 otages, dont la franco-colombienne Ingrid Betancourt, encore aux mains des miliciens.

Granda a encore accusé Uribe d'“avoir recours au chantage politique pour tenter de faire céder les combattants de la guerilla. Il a remercié l'Eglise pour avoir accepté de l'accueillir temporairement “comme geste humanitaire et en maintenant son autonomie de médiateur entre les parties en cause ”. (source : Agence Misna)

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