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2007-06-10 -
LA RENCONTRE DU PAPE AVEC LE PRÉSIDENT GEORGE W. BUSH.

Lors de leur rencontre du 9 juin, Benoît XVI et le président américain ont eu un un tête-à-tête d'une demi-heure, durant lequel le Pape a exprimé son inquiétude pour le sort des chrétiens d'Irak et du Moyen-Orient.

L'entretien s'est déroulé dans un climat qualifié de "cordial". Selon le communiqué du Vatican, les échanges ont notamment porté sur "la question israélo-palestinienne, le Liban, la situation préoccupante en Irak et les conditions critiques dans lesquelles se trouvent les communautés chrétiennes".

"Je lui ai assuré que nous travaillions dur pour faire en sorte que les gens respectent la constitution" irakienne, qui garantit le pluralisme religieux en Irak, a ensuite déclaré le président américain lors d'une conférence de presse."Nous n'avons pas parlé que de la guerre", a-t-il ajouté.

Cette visite avait un caractère privé et n'a donc pas donné lieu à des discours, contrairement à la dernière de ses trois rencontres avec Jean Paul II, le 4 juin 2004, un peu plus d'un an après le début de l'intervention américaine en Irak vivement critiquée alors par Jean Paul II.

Alors que M. Bush se trouvait encore au Vatican pour un entretien d'une heure avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, le hasard du calendrier a voulu que sa rencontre avec le président américain ait lieu le même jour qu'une réunion au Vatican des représentants des Eglises catholiques orientales, dont celles d'Irak et du Liban.

Benoît XVI a exprimé à cette occasion sa sollicitude pour les minorités chrétiennes de ces pays. Après avoir appelé à la paix "en Terre Sainte, en Irak, au Liban, et dans toutes les régions engagées dans la spirale de la violence", il a souhaité que les Eglises et leurs fidèles "puissent rester là où ils sont nés de par la divine providence", où ils sont présents "depuis le début du christianisme".

Les entretiens de George W. Bush au Vatican ont également porté sur l'Afrique et notamment le Darfour, sur l'Amérique latine et "les questions morales et religieuses d'aujourd'hui", a indiqué le communiqué du Saint-Siège, en énumérant "les droits humains, la liberté religieuse, la défense et la promotion de la vie, le mariage et la famille, l'éducation, le développement durable.

En dépit de la gravité des sujets abordés, cette rencontre a été empreinte d'une certaine décontraction tranchant avec les moeurs en usage au Vatican.

Avant de s’entretenir en face à face durant 35 minutes, les deux chefs d’Etat ont échangé quelques paroles devant les journalistes. Le président américain a ainsi résisté en public à la curiosité du souverain pontife sur ses relations avec le président russe Vladimir Poutine, lui promettant ses confidences pour quand les journalistes auraient quitté la bibliothèque privée du pape où avait lieu leur rencontre.

"Euh, je vous raconte ça dans une minute", a répondu M. Bush à Benoît XVI qui lui demandait s'il avait eu un "bon dialogue" avec M. Poutine deux jours plus tôt en marge du sommet des pays industrialisés du G8 en Allemagne alors que les deux pays s'opposent vivement sur le projet de bouclier antimissile américain en Europe.

A d'autres questions du pape, Bush a répondu à plusieurs reprises "Yes sir" (oui Monsieur), notamment lorsque Benoît XVI lui demandait s'il allait bien rencontrer à Rome la communauté catholique Sant'Egidio.

Les journalistes ont également relevé la posture décontractée adoptée par George W. Bush, les jambes croisées "à la texane", de l'autre côté du bureau de la bibliothèque privée du palais apostolique où avait pris place Benoît XVI, revêtu de sa soutane blanche et de sa mozette rouge.

Pour le traditionnel échange de cadeaux, le Pape a offert à M. Bush une gravure du 17ème siècle représentant la basilique St-Pierre ainsi que diverses médailles. Le président américain lui a remis un grand bâton de marche, décoré par un ancien sans-abri du texte des dix commandements écrit de couleurs vives. (source : Service de presse du Vatican)

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