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du 11 au 14 juin 2007 (semaine 24)
 

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2007-06-14 -
BENOÎT XVI RENOUVELLE SON "GOUVERNEMENT"


Après les nominations du cardinal Bertone, secrétaire d’État, et de Mgr Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les États et avec celle de Mgr Filoni, substitut pour les affaires générales, Benoît XVI achève, le renouvellement de son "gouvernement".

En effet, si le secrétaire d’État peut s’apparenter à un premier ministre, et le secrétaire aux relations avec les États au ministre des affaires étrangères, le substitut est une sorte de secrétaire général, chargé de mettre en œuvre, concrètement, les décisions du Pape.

C’est lui qui dirige la section des affaires générales de la secrétairerie d’État, véritable plaque tournante de la Curie romaine, chargée aussi bien des relations avec les évêques du monde entier, les représentants du Saint-Siège et les ambassadeurs, que de tous les dicastères (sorte de ministères) de la Curie. Fonction charnière, le substitut joue donc un rôle extrêmement important, même s’il n’est pas politique. D’ailleurs, en cas de décès du pape et de vacance du siège pontifical, il doit diriger la secrétairerie d’État et en répondre devant les cardinaux.

Mgr Filoni, le nouveau substitut, est un Italien né à Manduria (Pouilles) il y a soixante et un ans. Mais il présente un cursus très international et devrait apporter à la Curie une parfaite expertise des régions les plus critiques aujourd’hui pour l’Église catholique. le Moyen Orient et l'Asie.

Entré au service diplomatique du Saint-Siège en 1981, Mgr Filoni fut notamment chargé d’une mission à Hong Kong, dans les années 1990, et fut un acteur du rapprochement entamé par Jean-Paul II avec la majorité des évêques de l’Église officielle de la Chine. Il est aussi l’un des proches du cardinal Josef Zen, évêque de Hong Kong. Depuis février 2006, il était nonce aux Philippines.

Autre mission délicate, il fut nommé le 17 janvier 2001 nonce en Jordanie et en Irak. Il se distingua par son attitude courageuse lors de l’entrée en guerre des États-Unis, refusant de quitter Bagdad et dénonçant le manque de sécurité pour la population. Ce diplomate expérimenté fut le seul ambassadeur occidental à demeurer à Bagdad tout au long du conflit auquel le Vatican s’était fermement opposé. Il entendait notamment y protéger la minorité chrétienne du pays.           

Au cours de son mandat, Mgr Filoni n’a jamais été avare de critiques à l’égard de la politique menée par les Etats-Unis en Irak.“Les Américains ne sont plus maîtres de la situation et je ne sais pa ss’ils réussiront à la reprendre en main“, avait-il par exemple affirmé en avril 2004. (source : VIS)           

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