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du 18 au 21 juin 2007 (semaine 25)
 

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2007-06-21 - Côte d'Ivoire
LES INCOHÉRENCES DE L'AFFAIRE BEHANZIN

L'Eglise catholique, qui jusque là avait gardé le silence parce qu'elle croyait que les « incohérences » de l'affaire Béhanzin « pouvaient se relever d'elles mêmes », a fini par parler sur l'affaire des sacrifices d'enfants.

Dans un enregistrement qui fait fureur dans le pays, l'ex-prêtre du vaudou, une pratique animiste dominante au Bénin, Armand Béhenzin déclare que le père Abékan a effectué un séjour d’initiation (à la sorcellerie) de six mois chez lui. Il n’a toutefois pas donné les dates de ce séjour.

L'enregistrement sur CD implique également dans cette "affaire de fétichisme", des dirigeants de plusieurs sectes, des hommes
politiques, ainsi que des sportifs et des artistes de haut niveau,
Béhanzin Armand l'ex-adepte du vaudou raconte entre autre sur son CD que le P. Abékan aurait fourni pour le sacrifice douze bébés, une pierre et des éléments venus d'Europe. Toutes choses qui auraient été enterrées à l'église Saint-Jean de Cocody à une période où il n'y avait pas de paillotes.

Au-delà du flou et des incohérences de cette interview de Béhanzin, qui se dit ex-pratiquant du vaudou, et qui s'est converti au christianisme, l'abbé Augustin Obrou, responsable de la communication du diocèse d'Abidjan, a noté le manque de dates qui ne permet pas de situer dans le temps et dans l'espace toutes ces affirmations.

Il a formellement rejeté les accusations de fétichisme portées contre l'abbé Norbert Eric Abékan. Il est inconcevable qu'un prêtre puisse quitter sa paroisse pendant six mois de suite à moins qu'il ne soit officiellement mandaté par son évêque. « Tout prêtre qui sort du territoire ivoirien doit au préalable demander une autorisation de son responsable hiérarchique. Or dans le cas d'espèce, nous n'avons pas de souvenance ni trace de cette absence prolongée dans l'administration de l'archevêché ».

Concernant les paillotes, l'abbé Augustin Obrou a déclaré qu'elles ont été construits par le curé de la paroisse de 1993 à 1995. Le père Abékan a servi sur cette paroisse de 1995 à 2001. N'exerçant pas à Saint-Jean avant la construction des « fameux appatams », il ne saurait selon lui venir nuitamment enterrer douze bébés dans la cour de la paroisse.

Au cours de la conférence de presse, l'abbé Augustin a par ailleurs interpellé le ministère de l'intérieur sur les nombreuses Eglises qui naissent ces derniers temps à Abidjan en se demandant si une enquête de moralité était faite avant la délivrance de l'agrément. Il a aussi interpellé les journalistes qui n'ont selon lui pas toujours vérifié les informations qu'ils ont eu à traiter concernant cette affaire. (source : Allafrica)

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