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2007-06-21 - Pakistan
RÉAGIR, MAIS D'UNE MANIÈRE UNIE

Pour l'Eglise catholique du Pakistan, la situation est sombre, les islamistes pesant chaque jour d’un poids plus important dans la société, mais elle appelle les chrétiens à un sursaut d’unité ce qui n'est pas évident actuellement.

Bien des Pakistanais se sentent désemparés face à l’évolution que connaît leur pays. Les médias peuvent bien relayer la propagande gouvernementale selon laquelle l’économie se porte bien, l’homme de la rue a le sentiment que chaque jour apporte son lot de dégradations

C’est dans ce contexte, déjà peu réjouissant, que les nuages s’amoncellent à l’horizon. Les groupes islamistes n’hésitent désormais plus à agir au grand jour. Les islamistes de la Mosquée rouge défient ouvertement le gouvernement, en interdisant, par la violence au besoin, les pratiques qu’ils jugent contraire à l’islam. « Le droit et l’ordre public sont très fragiles », écrit le prêtre.

Les chrétiens sont, avec les musulmans modérés, des cibles faciles pour les extrémistes. Dans la Province de la frontière du Nord-Ouest, à Charsadda, des chrétiens ont reçu des menaces du type : « La conversion ou la mort ». La police a pris la menace à la légère, en invitant chacun à garder son calme.

Ces deux derniers mois, à Lahore, à Kotri, à Toba Tek Singh, la police a enregistré des plaintes pour blasphème visant des chrétiens pauvres et qui ne reposaient sur rien. Les autorités subissent peut-être la pression des islamistes pour agir en ce sens, mais les chrétiens ne réagissent pas de manière unie.

Si les anciens se montrent fatalistes, les jeunes sont partagés entre la peur et la rage. Le danger serait que, face à des menaces similaires, les chrétiens se divisent. Isolés, ils seront plus que jamais des cibles faciles pour les extrémistes.

De même, l’œcuménisme est une réalité négligée depuis des années. De nouvelles Eglises apparaissent et accentuent cette tendance à la division.

Le P. Mendès s’interroge également sur une autre faiblesse de l’Eglise et de la communauté chrétienne du Pakistan. Les efforts entrepris dans le domaine de la formation ne sont pas toujours payés de retour, à en juger par le taux d’abandon chez les séminaristes et le clergé. (source : EDA)

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