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du 18 au 21 juin 2007 (semaine 25)
 

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2007-06-21 - Assise
COORDINATION DU PÉLERINAGE AVEC LE DIOCÈSE

Lors de sa rencontre dans la cathédrale d'Assise avec les prêtres, les diacres, les religieux et religieuses et les séminairistes, Benoît XVI a rappelé qu'en supprimant l'autonomie des religieux, il entendait que ce lieu soit un lieu de communion ecclésiale.

Ainsi 19 mois après son "motu proprio" (décret) supprimant l'autonomie dont jouissait Assise dans l'organisation de rencontres et de colloques, le pape a prononcé un discours exigeant devant les prêtres, religieux et religieuses de ce lieu dédié à la paix. Publié le 21 novembre 2005 il supprimait l'autonomie concédée au monastère d'Assise et stipulait que les moines devaient désormais en référer à l'épiscopat avant d'organiser les colloques et les rencontres interreligieuses qui ont fait leur réputation.

C'est pourquoi les communautés religieuses de l'Eglise catholique doivent "éviter de vivre comme des +îles+" et à "s'intégrer avec conviction et générosité au plan pastoral défini par l'évêque", afin que ces rencontres s'insèrent dans la pastorale de l'Église.

"L'opportunité de ce Motu Proprio -a-t-il poursuivi- répond également à la nécessité d'une action pastorale plus coordonnée et efficace... Si les communautés de vie consacrée ont droit d'être accueillies et respectées pour leur propre charisme, elles doivent cependant ne pas vivre isolées, mais s'intégrer avec conviction et générosité dans le service et dans le plan pastoral adopté par l'évêque pour toute la communauté diocésaine".

"Les millions de pèlerins qui passent sur ces routes (...) doivent être aidés à trouver le noyau essentiel de la vie chrétienne". Ils doivent trouver à Assise "une proposition spirituelle solide, qui les aide à affronter les nombreuses séductions du relativisme qui caractérise la culture de notre temps", a-t-il ajouté. "Les chrétiens d'aujourd'hui "font face de plus en plus à la tendance à accepter un Christ diminué, admiré pour son humanité extraordinaire mais rejeté pour le mystère profond de sa divinité".

Il a regretté que François d'Assise (1182-1228), connu pour son amour des animaux, sa simplicité et son pacifisme, subisse "la même sorte de mutilation". "On met en avant des valeurs certes importantes, appréciées dans la culture d'aujourd'hui, mais en oubliant que son choix profond, le coeur de sa vie, c'était le choix du Christ"

Il
a également souligné que l'Eglise catholique a fait depuis le concile Vatican II le choix "irrévocable" du dialogue entre religions et cultures.

Puis s'adressant aux prêtres et aux diacres, le Saint-Père a assuré que "votre enthousiasme, votre communion, votre vie de prière et votre généreux ministère sont indispensables". Malgré la fatigue et "la peur face aux nouvelles exigences et aux  nouvelles difficultés,  nous devons avoir confiance dans le Seigneur qui nous donnera la force nécessaire pour accomplir ce qu'il nous demande. Il ne fera jamais manquer les vocations si nous les lui demandons par la prière et si ensemble, nous nous préoccupons de les chercher et de les garder par une pastorale pour les jeunes et pour les vocations riche d'ardeur et d'inventions, capable de montrer la beauté du ministère sacerdotal".

Benoît XVI a conclu en s'adressant aux personnes consacrées: "Vous êtes une grande richesse pour cette Eglise, dans le domaine pastoral comme dans le domaine paroissial, pour le bénéfice de tous les pèlerins qui souvent viennent vous demander l'hospitalité, s'attendant également à un témoignage de spiritualité".

Aux religieuses cloîtrées il leur a demandé de "maintenir élevée la flamme de la contemplation...Vous êtes les signes de l'amour du Christ, et tous les frères et toutes les soeurs exposés aux fatigues de la vie apostolique et de l'engagement laïque dans le monde peuvent vous regarder". (source : VIS)

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