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2007-06-29 - Mexique
ÉVANGÉLISER SANS OUBLIER LES DEVOIRS SOCIAUX

A presque un mois de la fin du CELAM, les évêques du Mexique rappellent le devoir de vivre en état de Mission Permanente, à la recherche des plus éloignés de l’Eglise, en assumant le défi d’évangéliser sans oublier les devoirs sociaux.

Ils invitent le pays "à rallumer le feu de l’Esprit pour expérimenter une rencontre personnelle avec Jésus-Christ vivant et en tant que disciples, à Le suivre avec cohérence et dynamisme" selon le communiqué publié lors d’une conférence de presse qui a eu lieu au siège de la CEM sour le titre : "Le Mexique dans la Mission continentale".

Face à la gravité des fautes que vit le Mexique et qui produisent violence, trafic de drogue et corruption, la Conférence de l’Episcopat mexicain (CEM) s’est déclarée en état de Mission Permanente, d’après l’engagement pris à la fin de la Ve Conférence Générale, pour chercher les plus éloignés de l’Eglise, en assumant le défi d’évangéliser sans oublier les devoirs sociaux, parce que "Evangile et charité" et "Evangile et justice" ne peuvent être séparés.

Les évêques renouvellent leur désir "de travailler afin que tous les catholiques approfondissent leur identité en tant que disciples et missionnaires de Jésus-Christ, afin que la nation ait vie en Lui" et ils rappellent que le pays a pris l’engagement de vivre en état de Mission, c’est pourquoi ils invitent à s’unir à ce projet et à le vivre dans les différents diocèses et paroisses.

"Depuis la fin de la Ve Conférence - poursuivent les évêques - nous travaillons à certaines initiatives pour pousser la diffusion et la réalisation de la Mission Continentale qui cherchera les personnes éloignées de l’Eglise en assumant le défi d’évangéliser tous les baptisés avec une profondeur plus grande ".

Le besoin de "travailler en communion avec tous les Mexicains, pour renforcer les institutions et consolider la formation de gouvernements qui soient capables de dialoguer et d’assumer les propositions des divers partis, comme une démonstration de maturité et une croissance dans la démocratie" est signalé. Ensuite, les évêques soulignent l’urgence de fortifier le partage pacifique dans le pays, parce que lorsque la situation se détériore “cela cause d’énormes souffrances à tous, et principalement à ceux qui possèdent moins”.

Le communiqué met ensuite en évidence la gravité des péchés sociaux, qui produisent la violence, rompent le climat de paix et l’harmonie entre les communautés, et parmi ces péchés, les évêques citent le trafic de drogue, la corruption, la violence qui menacent une large partie de la population. Ces péchés, d’après les évêques, manifestent "une crise profonde due à la perte du sens de Dieu et à l’absence de principes moraux qui doivent guider la vie de tout homme".

Puis ils lancent un appel à “conserver la joie d’évangéliser, même quand il est nécessaire de semer dans les larmes, et de le faire avec une ardeur interne que personne ni rien n’est en mesure d’éteindre”. “Nous récupérons la valeur et l’audace des apôtres pour défendre la dignité et la vie des femmes et des hommes du Mexique, depuis la conception, dans toutes ses étapes, jusqu’à la mort naturelle, sans relativisme" conclut le communiqué.

De plus, Mgr Rogelio Cabrera López, évêque de Tuxtla Gutiérrez a souligné que la Mission entend “toucher le cœur des gens, fortifier l’unité et la communion de l’église, sans oublier les devoirs sociaux de l’Eglise envers le peuple de l’Amérique latine, qui traverse des moments très difficiles à cause de la croissance démesurée de la pauvreté". Mgr Navarro Rodríguez, évêque de Zamora, a affirmé que “la Mission unira tout le continent dans son engagement à prêcher l’évangile de la vie et de la justice ; les pauvres occuperont une place prioritaire, mais pas seulement les pauvres au sens économique, mais également les pauvres déterminés par l’exclusion”. (source : Agence Fides)

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