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du 15 au 21 juillet 2007 (semaine 29)
 

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2007-07-21 - RD Congo
ON LES ACCUSE DE SORCELLERIE

La perte des valeurs traditionnelles, le pouvoir de certains groupes religieux et le traumatisme des années de guerres
ont conduit ces groupes à considérer certains enfants comme une menace, allant jusqu'à l'accusation de sorcellerie.

L’ONG Save the Children dénonce la violence que subissent ainsi des milliers d’enfants accusés de sorcellerie en République démocratique du Congo (RDC), parce qu'il est un peu différent de la "normale".

C'est un phénomène qui a commencé dans lesannées 90 dans les grandes villes de ce pays. Le rapport de l'ONG estime à 70.000, et ce pour la seule capitale Kinshasa, les enfants victimes de l’invention des enfants sorciers en République démocratique du Congo.

Parmi ces groupes religieuxgrande est l'influence de l’Eglise du Réveil. N'oublions pas le traumatisme des années de guerres avec ses quatre millions de morts et 1,6 million de réfugiés. Les situations ont conduit des groupes à considérer certains enfants comme une menace supplémentaire possible dont il faut se défendre. Certains parents accusent même leurs enfants d’être responsables des morts du sida ou de la malaria, du chômage ou de tout type de désastre naturel.    

Une mauvaise santé, une petite taille, un aspect sous-alimenté ou sale, l’épilepsie, le désordre, la désobéissance, la mauvaise éducation, la nervosité, l’incontinence, sont des caractéristiques que certains prédicateurs de l'Église du Réveil, ainsi que des parents congolais ou des voisins considèrent cela comme des signes sans équivoque de sorcellerie.

Il n’existe pas de profil familial à haut risque, le problème ne prédomine pas dans un groupe ethnique spécifique ni dans une classe sociale, relève l'agence vaticane Fides. Parmi certains groupes sociaux, quand un enfant naît avec un handicap on croit que la mère s’est mal comportée, qu’elle a mangé des ordures ou qu’elle-même est une sorcière ou qu’elle a lancé un maléfice sur l’enfant. Les enfants handicapés sont en marge dès le début et sont un poids pour la famille. (source : Agence Fides)

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