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du 22 au 28 juillet 2007 (semaine 30)
 

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2007-07-28 -
L'IMPROBABLE VOYAGE DU PAPE EN CHINE

L'Eglise catholique officielle chinoise espère accueillir le Pape en Chine et prie pour lui, a déclaré mardi le vice-président de l'Association catholique patriotique, Liu Bainian, qui nuance ses propos le jeudi par les conditions posées par la Chine.

Il réaffirme en effet la position officielle chinoise qui conditionne cette visite à la normalisation des relations avec le Vatican.
"Ce que j'ai dit, c'est que j'espérais que le Pape puisse visiter la Chine et célébrer une messe mais seulement après la normalisation des relations diplomatiques", a déclaré , Liu Bainian, cité jeudi par le China Daily.

Mardi, M. Liu avait en effet déclaré dans le quotidien italien La Repubblica: "J'espère de toutes mes forces pouvoir voir un jour le pape, ici à Pékin, célébrer la messe pour nous les Chinois. Les catholiques italiens ne peuvent pas savoir combien nous souhaitons le voir".

Selon M. Liu, le quotidien italien avait oublié de mentionner les conditions qu'il avait évoquées, c'est-à-dire la rupture des relations diplomatiques du Vatican avec Taïwan et le pouvoir de nommer les membres du clergé.

"Si les deux questions peuvent être résolues proprement, les conditions seront favorables pour que les deux parties améliorent leurs relations", a-t-il dit au China Daily.

"Nous avons toujours dit que nous reconnaissons l'autorité unique du pape en matière de religion. Il n'y a même pas l'ombre d'une controverse théologique" entre l'Eglise officielle chinoise et le Vatican, a assuré M. Liu, un responsable laïc de la structure contrôlée par Pékin.

"Mais la République populaire de Chine ne peut pas accepter que la religion soit utilisée comme moyen d'ingérence dans les affaires internes. Pékin n'acceptera jamais que se répète ce que l'Eglise a fait en Pologne" où le pape polonais Jean Paul II a soutenu le syndicat Solidarité, opposé au régime communiste de l'époque", a prévenu M. Liu.

La Chine pose comme condition à l'amélioration des relations bilatérales avec le Vatican la rupture des relations diplomatiques de l'Etat pontifical avec Taïwan et le pouvoir de nommer les membres du clergé. Si la première est déjà acceptée dans son principe par le Vatican, la seconde constitue en revanche une condition inacceptable.

Dans sa lettre aux fidèles chinois, Benoît XVI souligne aussi qu'une "authentique liberté religieuse" passe par l'entière liberté pour le pape de nommer les évêques.

"Je suis convaincu que ce problème peut être résolu, qu'il sera résolu, même rapidement je l'espère", a ajouté M. Liu, sans préciser de quelle manière.

A
ujourd'hui la plupart des évêques "officiels" sont reconnus par le Pape et leur nomination donne parfois lieu à des consultations secrètes préalables. Le Vatican a ainsi salué le 18 juillet comme "un signe positif" le choix par l'Eglise officielle du nouvel évêque de Pékin, Mgr Joseph Li Shan, tout en indiquant ne pas avoir été sollicité pour approuver cette nomination. (information : Asianews)

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