Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 22 au 28 juillet 2007 (semaine 30)
 

-
2007-07-28 -
DES
PRÊTRES ITALIENS QUESTIONNENT LE PAPE

Le 24 juillet à Auronzo, près de Lorenzago di Cadore, Benoît XVI a rencontré 400 prêtres des diocèses italiens de Belluno-Feltre et Trévise. Il a répondu à leurs questions comme l'a expliqué à Radio Vatican le P.Federico Lombardi.

Les sujets abordés ont porté sur la formation des jeunes, la vie sacerdotale, le ministère face aux priorités pastorales et la société d'aujourd'hui, l'évangélisation et le dialogue interreligieux dans un contexte de forte immigration, mais aussi la question du créationnisme et la question des divorcés remariés, "face auxquels -a dit le Pape- il faut concilier miséricorde et vérité, et enfin du Concile, de la fidélité à son esprit".

Il s'agit, a souligné le P.Lombardi, de thèmes vastes et complexes que le Saint-Père a déjà traité tant dans des interventions que dans des documents.

Il a
encouragé les prêtres "à vivre les pieds sur terre et les yeux au ciel", rappelant que "l'essence du christianisme ne saurait être une simple collection de dogmes... Une vie d'amour reste la meilleure manière de répandre l'annonce évangélique".

Il
a répondu de manière spontanée à ces dix questions. Par exemple, à propos de la présence croissante, en Italie et en Europe, d’immigrés non chrétiens, il a expliqué comment concilier l’annonce de l’Evangile et le dialogue avec les autres religions, en partant d’un "consensus sur les valeurs fondamentales exprimées dans les dix commandements, résumées dans l’amour du prochain et dans l’amour de Dieu".

A propos des catholiques divorcés et remariés, il a surtout recommandé de préparer les couples à un "mariage naturel, selon les vues du Créateur", en les libérant de l'idée répandue selon laquelle "il est normal de se marier, de divorcer, de se remarier et personne ne pense que cela aille contre la nature humaine", Et, en cas d’échec, il a encouragé les prêtres à faire en sorte que les divorcés se sentent toujours "aimés par le Christ et membres de l’Eglise, même s’ils sont dans une situation difficile".

A propos de l’affrontement entre créationnisme et évolutionnisme "comme s’ils s’agissait de deux alternatives qui s’excluent mutuellement", il a expliqué que "cette opposition est une absurdité parce que, d’une part, il y a de très nombreuses preuves scientifiques en faveur de l'évolution", mais que, d'autre part "la doctrine de l'évolution ne répond pas à la grande question: d’où vient tout?". Et il a invité ses auditeurs à relire sa conférence de Ratisbonne: pour que "la raison s’ouvre toujours davantage".

Mais la réponse la plus intéressante a été la dernière des dix. A un prêtre qui se disait déçu parce que les très nombreux rêves qu’avait fait naître en lui le Concile Vatican II, s’étaient ensuite dissipés, Benoît XVI a répondu en évoquant son expérience et ses jugements sur le Concile et l’après-concile. " Il me semble très important que nous puissions maintenant voir clairement tout ce qui s’est développé de positif au cours de l’après-concile." (source : VIS)

Retour aux dépèches