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du 29 juillet au 4 août 2007 (semaine 31)
 

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2007-08-04 -
IL A OUVERT LES PORTES ET LES FENÊTRES

Le cardinal Carlo Maria Martini, devant les critiques faites aux orientations du concile Vatican II, rappelle que ce concile "a ouvert les portes et les fenêtres à une vie chrétienne plus ouverte et plus humaine".

Dans un article publié par le journal Il Sole 24 Ore, il prend ses distances par rapport au "Motu proprio" concernant le retour à une liturgie en latin dans lequel Benoît XVI autorise sans restrictions l'usage du rite antérieur à Vatican II comme le réclamaient les traditionalistes.

Il souligne qu'il n'aurait "aucune difficulté" à célébrer la messe et même à prêcher en latin, une langue qu'il aime et qu'il a vu tomber en décadence "avec amertume".... "Mais je ne le ferai pas", écrit-il.

Il relève que le concile Vatican II, dont le rite actuel est issu, a "fait faire un grand pas en avant dans la compréhension de la liturgie" par les fidèles. Il ajoute que les "abus" de la liturgie moderne souvent dénoncés par le Pape "ne (lui) paraissent pas si nombreux".

S'il tempère ses critiques par un hommage à "l'immense bienveillance du Pape qui veut permettre à chacun de louer Dieu avec les formes anciennes et nouvelles", il n'en exprime pas moins son désaccord sur ce sujet : "J'ai vu comme évêque l'importance d'une communion (entre fidèles) dans les formes de prière liturgique qui expriment en un seul langage l'adhésion de tous au très haut mystère".

En outre "un évêque ne peut pas demander à ses prêtres de satisfaire toutes les exigences individuelles".

Ces derniers mois, le cardinal Martini, qui n'a plus aucune responsabilité à la Curie, a pris publiquement ses distances avec l'intransigeance du Vatican sur la famille, l'avortement et l'euthanasie, en plaidant sur ces sujets pour "plus d'attention pastorale".

Le cardinal Martini
souligne le caractère novateur du concile Vatican II alors qu'à ses yeux, Benoît XVI en donne une vision conservatrice en insistant sur la "continuité" avec l'Eglise du passé. Avant Vatican II, dit-il, "l'ensemble de l'existence chrétienne manquait de cette petite graine de moutarde qui donne plus de saveur au quotidien". (source : il sole 24 ore)

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