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2007-08-04 - Iran-Arménie
UN PÈLERINAGE QUI FÊTE 2000 ANNÉES DE CHRISTIANISME

Les 21 et 22 juillet, des milliers de pèlerins ont planté leur tente sur les flancs de la montagne, dans cette vallée du nord-ouest de l'Iran : Qareh Kelisa, "l'église noire", qui accueille la plus grande cérémonie arménienne de la République islamique.

Tous les étés, des Arméniens d'Iran et d'ailleurs convergent vers Qareh Kelisa, perchée à moins de 25 kilomètres de la frontière turque dans la province de l'Azerbaïdjan occidental. Ces trois jours de prières et de fête commémorent l'apôtre saint Thaddée, venu convertir la population au 1er siècle après Jésus-Christ.

Des centaines de milliers d'Arméniens vivent actuellement en Iran, et leur présence dans le nord du pays remonte à deux mille ans, ce qui peut expliquer que perdure cette tradition dans un pays où les religieux chiites imposent un islam rigoriste.

Quelque 4.000 Arméniens, la plupart iraniens, mais aussi en provenance de l'Arménie voisine et des pays arabes comme le Liban et la Syrie, sont venus remplir l'église pour les célébrations dirigées par les évêques arméniens de Téhéran et de Tabriz.

"Le plus important, c'est que nous ayons préservé cette église dans un pays musulman", estime Ani, une ingénieur informatique et membre de la chorale.

Qareh Kelisa, construite sur la tombe de saint Thaddée après qu'il eut été tué par un roi païen, est le plus ancien monument chrétien d'Iran. Avec ses coupoles pyramidales typiquement arméniennes et ses puissant murs accrochés à la montagne, l'église a résisté à au moins 15 siècles de guerres et de tremblement de terre.

Au delà du caractère religieux, le pèlerinage est l'occasion pour les Arméniens d'oublier les frontières qui les séparent et de célébrer une culture commune.

A l'entrée de Qareh Kelisa ont été disposés côte à côte les portraits des patriarches arméniens... et ceux du président Mahmoud Ahmadinejad, du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei et du fondateur de la République islamique, l'imam Khomeiny. Maisss les musulmans ne peuvent se joindre aux cérémonies. Les Arméniens contrôlent les entrées du site et des responsables locaux les routes y menant. (information : netarmenie)

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