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2007-08-10 - RD Congo
LE TAPAGE NOCTURNE DES ÉGLISES DU RÉVEIL

En raison du bruit généré entre 22 heures et 5 heures du matin par les chants, les instruments de musique et les prières qui se transforment en tapage nocturne, le gouvernement a dû prendre des mesures qui sont mal acceptées par certaines Églises.

On assiste en effet au cours de cette décennie à une prolifération sans précédent des Églises de réveil en RDC en général et à Kinshasa en particulier. Dans plusieurs communes de la capitale, le nombre d'églises est supérieur à celui des avenues. On rencontre de plus en plus deux à trois églises par avenue.

La plupart de ces lieux de culte accueillent des veillées de prières qui se transforment purement et simplement en tapages nocturnes pour leur voisinage. Les mesures annoncées par le ministre de la Justice réjouissent la majorité de Kinois qui souhaitent qu'elles s'étendent aux bars et terrasses qui n'ont pas meilleure cote que les Églises de réveil.

Les responsables de ces Églises du Réveil ont proposé la mise sur pied d'une commission mixte gouvernement-confessions religieuses, en vue d'examiner en profondeur les modalités pratiques et définitives de leur application. Cette proposition a été entérinée par le ministre Minsay Booka en marge de la clôture de la campagne sur les tapages nocturnes par les cultes, le week-end dernier, 4 et 5 août, au Cercle Culturel le « Zoo ».

Toujours dans le but de réduire tant soit peu les bruits émanant des Églises de réveil, Mgr Mosengwo, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), a souhaité qu'elles soient éloignées d'au moins cinq cents mètres les unes des autres.

On se rappelle que selon l'autorité judiciaire, il est désormais interdit d'organiser des veillées de prière entre 22 heures et 5 heures du matin. Selon plusieurs chefs des Églises de réveil, leurs fidèles n'ont pas été préparés à la gestion d'une décision aussi radicale. D'où, ils sollicitent un moratoire devant leur permettre de prendre les dispositions requises au sujet de ce changement brutal des horaires nocturnes de culte. (source : Allafrica)

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