-
2007-08-18 - Chili
L'ÉGLISE SE DOIT DE FAIRE SON AUTOCRITIQUE

Le président des évêques du Chili déclare que l'Église catholique en Amérique latine se doit de faire "une autocritique plus sincère" pour voir que les catholiques de cette région ne se trouvent pas à l'avant-garde de la réforme pour la justice sociale.

Mgr Mons. Alejandro Goic, président de la CECH, la conférence épiscopale des évêques du Chili, s'est adressé aux journalistes de l'agence italienne ANSA, leur rappelant les paroles de Benoît XVI à l'ouverture de de la Conférence interaméricaine à Aparecida. "Les injustices sur ce continent crient vers le ciel et le plus douloureux pour nous c'est qu'elles montent d'un contiment majoritairement catholique."

Aparecida, selon Mgr GoIc, a placé les évêques devant le défi "d'éduquer le monde de ceux qui détiennent les responsabilités dans la conduite de la société : presse, milieux politiques, dirigeants syndicaux."

"Je crois a déclaré Mgr Goic, que nous détenons une richesse extraordinaire dans le "compendium de la doctrine sociale de l'Église qui donne la mesure de la dimension sociale de la foi chrétienne."

"Comme je voudrais que nous soyons à l'avant-garde de la justice sociale, les croyants et toutes les personnes de bonne volonté, qui sans être croyante, considère que cette doctrine est utile pour générer une société plus humaine et plus équitable."

Le président de la CECH que ce soit une Église "dans laquelle se compromettent tous les baptisés, dépassant les schémas cléricaux selon lesquels seuls les clercs doivent détenir les responsabilités. Il nous faut unir la foi et la vie et ne pas maintenir cette dichotomie de la foi qui est une chose et la vie qui en est une autre."

En réponse au journaliste qui demandait si l'Église donnait un modèle économique correspondant à la situation actuelle, Mgr Goic répond :"Nous vivons une société globale et Jean Paul II a clairment signalé qu'il faut aussi globaliser la solidarité." Le modèle économique qui domine dans le monde actuel n'est pas satisfaisant et c'est pourquoi il doit être humanisé." (source : ACI)

Retour aux dépèches