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du 26 août au 1 septembre 2007 (semaine 35)
 

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2007-09-01 -
IL EST CONVOQUÉ PAR LE PROCUREUR TURC


La réalité des titres religieux et canoniques d'une Église dépend-elle du droit d'un État qui se dit laïc. La convocation d'un procureur turc et la décision d'une Cour d'appel ne plaident pas en faveur d'un rapprochement européen de la Turquie.

Les accusations adressées contre le patriarche sont liées aux allusions concernant le caractère œcuménique du patriarcat qui se trouvaient dans son intervention prononcée lors de la conférence internationale de la jeunesse orthodoxe tenue à Istanbul et dont le thème avait pour titre : “Membres de l’Église – Citoyens du Monde”.

Le 26 juin dernier, un verdict de la cour d'appel turque avait confirmé que "le patriarche grec orthodoxe du Phanar (siège du Patriarcat œcuménique ndlr), n'a pas le droit d'utiliser dans son titre officiel le mot œcuménique, puisqu'il n'est permis au patriarcat de demeurer sur le territoire de la Turquie "seulement en qualité de sujet du droit turc et non de droit international".

Le Ministère des affaires étrangères grec a exprimé son indignation au sujet de la convocation que le procureur de la région d'Istanbul, M. Beyoglou, a envoyée la semaine passée au patriarche de Constantinople dans laquelle on lui demande de nouveau des explications pour l'utilisation publique de son titre "œcuménique", que l'État turc ne reconnaît pas.

La ministre des affaires étrangères grecque Dora Bakoyannis a qualifié les actions du procureur turc d' "absurdes, provocatrices et tout à fait inacceptables". Selon elles, les tentatives de saboter le rôle du patriarcat "sont vaines" et conduisent seulement "au discrédit international du pays", et empêchent les intentions de la Turquie "de suivre le cours européen".

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a annoncé le 23 août vouloir rencontrer le Premier ministre de la Turquie, Tayyip Recep Erdogan, pour évoquer la situation et les problèmes du patriarcat ainsi que la réouverture du séminaire de Halki.

Selon l'agence ANA,
Athens news agency, il a notamment déclaré à ce propos : "Je pense rendre visite cet automne au premier ministre turc et après la formation du gouvernement et la nomination du ministre de l'Education, les prier de nous dire franchement si finalement ils permettront le refonctionnement de Halkis. Le patriarcat doit rechercher les moyens de renouveler ses cadres pour le présent et l'avenir, car, a-t-il ajouté, le patriarcat est une institution, qui doit survivre, qui doit survivre à tout prix, et poursuivre sa mission œcuménique et ses contributions, ce qui s'est fait pendant plus de 17 siècles grâce à Dieu." (information : ANA)

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