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du 9 au 13 septembre 2007 (semaine 37)
 

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2007-09-13 - Chine
PENSONS PLUS A LA RÉALITÉ CHINOISE QU'AU
SCHISME LEFÉVBRISTE

Au moment où entre en vigueur le Motu Proprio destiné à favoriser la liturgie tridentine en rite latin, l'évêque de San Bernardo au Chili, Mgr. Juan Ignacio González Errázuriz fait remarquer que l'unité des catholiques chinois est de première importance.

"L'initiative pontificale pour la promotion de l'unité des catholiques chinois est plus importante que celle qui veut mettre fin au schisme de Mgr Lefebvre et ses ses adeptes".

Dans un article intitulé "plus important que la messe en latin", il exprime son sentiment profond : "La détermination pontificale pour la Chine, la détermination dynamique de la continuité et du changement, tout cela pose la question de la véritable nécessité d'une révision de la part de ceux qui combattent pour un retour à un "créationnisme liturgique".

Mgr González Errázuriz rappelle que Benoît XVI ne demande pas que l'on en revienne à l'ancien rite ni que la messe soit célébrée en latin, encore moins que l'on abandonne le rituel actuel pour reprendre celui des livres anciens."

En expliquant la décision pontificale, il fait remarquer que pas plus, dans l'histoire bi-millénaire de l'Église, il n'a été question qu'une manière de célébrer la liturgie rejette l'usage ancien, pas plus il ne peut être question aujourd'hui de rejeter la réforme promue par le dernier concile.

"Il nous faut réaliser la dynamique de la continuité et du changement; le document pontifical concilie et ne contredit ni le passé ni la lumière des nouvelles données liturgiques."

"Si le Saint-Père regrette les déformations regrettables, il ne contredit pas la créativité...Il souffre de les voir."

Quant aux demandes liturgiques des partisans de Mgr Lefèbvre, Mgr Errazurz se demande s'il n'y a pas une demande plus profonde, celles qui concerne le éléments théologiques du concile.

Et l'évêque se pose la question si le Motu proprio doit être vue à la lumière de tous les catholiques chinois qui ne connaissent d'autres formes liturgiques que celles des rites anciens et ces fidèles pourraient être déconcertés par les nouvelles formules.

Mons. González Errázuriz souhaite que la décision du Pape ne soit pas vue qu'à la lumière d'un antagonisme personnel ou d'un "créationnisme liturgique" qui résoudrait les problèmes de l'Église. (source : ACI)

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