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du 14 au 16 septembre 2007 (semaine 37)
 

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2007-09-16 -
POUR LES MALADES EN ÉTAT DE VIE VÉGÉTATIVE


Le 14 septembre ont été publiées les réponses de la Congrégation pour la doctrine de la foi aux deux questions de la Conférence épiscopale des USA relatives à l'alimentation et à l'hydratation artificielles, des malades en état de vie végétative.

Ce document a été approuvé par le Pape. L'original latin est accompagné des versions allemande, anglaise, espagnole, française, italienne, polonaise et portugaise:

"Première question. L'administration de nourriture et d'eau (par des voies naturelles ou artificielles) au patient en état végétatif, à moins que ces aliments ne puissent pas être assimilés par le corps du patient ou qu'ils ne puissent pas lui être administrés sans causer une privation grave sur le plan physique, est-elle moralement obligatoire?".

"Réponse. Oui, l'administration de nourriture et d'eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu'au moment où elle montre qu'elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et à nourrir le patient. On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l'inanition et à la déshydratation".

"Seconde question. Peut-on interrompre la nourriture et l'hydratation fournies par voies artificielles à un patient en état végétatif permanent, lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience?".

"Réponse. Non, un patient en état végétatif permanent étant une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l'administration d'eau et de nourriture, même par voies artificielles".

Le commentaire d'accompagnement du document précise qu'en "affirmant que l'administration de nourriture et d'eau est moralement obligatoire en règle générale, la Congrégation n'exclut pas que, dans certaines régions très isolées et extrêmement pauvres, l'alimentation et l'hydratation artificielles ne puissent être matériellement possibles (Ad Impossibilia Nemo Tenetur, à l'impossible nul n'st tenu.).

Toutefois demeure l'obligation d'offrir les soins minimaux disponibles et de procurer, si possible, les moyens nécessaires pour un soutien vital convenable. Par ailleurs, on n'exclut pas que, en cas de complications, le patient ne réussisse pas à assimiler la nourriture et la boisson; leur administration devient alors totalement inutile. Enfin, on n'écarte pas de manière absolue la possibilité que, dans quelques rares cas, l'alimentation et l'hydratation artificielles puissent comporter pour le patient une excessive pénibilité ou une privation grave au plan physique lié, par exemple, à des complica­tions dans l'emploi d'instruments".

"Ces cas exceptionnels -poursuit la Note- n'enlèvent cependant rien au critère éthique général, selon lequel l'administration d'eau et de nourriture, même par des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de conservation de la vie et non un traitement thérapeutique. Son emploi devra donc être considéré comme ordinaire et proportionné, même lorsque l'état végétatif se prolonge".

A l’époque, les Etats-Unis avaient été secoués par une polémique autour de l’alimentation et le maintien en vie de Terri Schiavo, une maladeen état végétatif. En octobre 2004, son mari avait obtenu de la justice l’autorisation de faire ‘débrancher’ sa femme afin de la laisser s’éteindre, ce qui a été fait le 18 mars 2005. Ces parents s’étaient opposés à cette décision, mais elle est morte en Floride le 31 mars 2005.           

Dans son commentaire, la Congrégation pour la doctrine de la foi, entend rappeler le “critère éthique général, selon lequel l’administration d’eau et de nourriture, même par des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de conservation de la vie et non un traitement thérapeutique“. “Son emploi devra donc être considéré comme ordinaire et proportionné, mêmelorsque l’’état végétatif’ se prolonge“, conclut le document. (source : VIS)


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