Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 27 septembre 2007 (semaine 39)
 

-
2007-09-27 - France
INSTALLER DES ANTENNES DANS LES ZONES SENSIBLES

L'enseignement catholique souhaite "installer des antennes dans les zones sensibles", a indiqué son secrétaire général, mais les réductions d'effectifs d'enseignants voulues par le gouvernement et annoncées pour 2008 contrarient ce projet.

L'enseignement catholique accueille aujourd'hui "moins d'enfants handicapés que l'enseignement public, est moins implanté dans les zones difficiles et a moins d'élèves boursiers", a reconnu M. de Labarre, lors d'une conférence de presse en estimant que "dans les mois et les années qui viennent", il faudrait "répondre à ces nouveaux défis".

"Nous ne souhaitons pas échapper à la mise en place de la politique d'égalité des chances", a-t-il souligné, préconisant "d'installer des antennes de collèges ou lycées", "dans les zones sensibles" pour "accueillir des jeunes en difficulté".

Le secrétaire général a cependant précisé qu'il fallait "disposer de moyens nouveaux". "Nous ne pouvons pas nous contenter de la situation actuelle" en matière d'emplois, a-t-il dit, d'autant que dans le cadre de la suppression de 11.200 postes dans l'Education nationale inscrite au budget 2008, environ 1.400 devraient concerner l'enseignement catholique.

"Il est évident que nous sommes dans l'incapacité d'absorber un tel retrait de postes, d'autant que nous avons accueillis 5.758 élèves supplémentaires à la rentrée 2007, sur sur 2 millions au total".

"Si on va vers un retrait massif d'emplois comme celui qui nous est indiqué, on va vers des fermetures de structures scolaires, c'est certain", a-t-il mis en garde, en marge de la conférence de presse.

En outre, "30.000 à 35.000 demandes n'ont pas été satisfaites".

Lors de cette conférence de presse, il a répondu aux critiques émises contre une circulaire d'application de la loi de décentralisation de 2004, publiée au bulletin officiel le 6 septembre, qui oblige les communes à contribuer au financement de la scolarisation de ses enfants inscrits dans une école privée d'une commune voisine.

Ce texte a provoqué la colère du clan laïque, mais aussi des maires de communes rurales, dont les finances se voient, selon eux, engagées à leur insu par des tiers.

"Je ne vois pas pourquoi on subordonnerait la liberté d'enseignement, qui est une liberté fondamentale, reconnue par la Constitution, à des conditions matérielles des collectivités locales", a dit M. de Labarre.

"L'exercice d'une liberté fondamentale ne se négocie pas", a-t-il ajouté, tout en affirmant "comprendre" les maires ruraux qui peinent à maintenir l'existence d'une école (publique) ou d'une classe sur leur territoire.

"Nous ne mettrons en aucun cas le couteau sous la gorge aux élus, nous savons qu'ils ont des échéances politiques", a-t-il ajouté, faisant référence aux élections municipales de 2008. "Mais en même temps", a-t-il dit, "il y a la nécessité pour chacun de prendre conscience que l'exercice des libertés implique la mise en oeuvre progressive de (...) la loi de 2004". (information : enseignement catholique)

Retour aux dépèches